Quand l’AVUC rejette le rapport TGV de la Cour des comptes

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Les voyageurs ne sont pas contents du rapport de la Cour des comptes qu’ils jugent « pilotés par une SNCF à la recherche d’économie ». Ils le disent clairement, limiter la circulation des TGV aux lignes à grande vitesse est une aberration qui va conduire à la désertification de la France.

Pour l’Association des Association des Voyageurs-Usagers des Chemins de fer, ces préconisations sont néfastes : «Toutes les agglomérations desservies par le TGV et situées à moins d’une heure de la capitale en feraient les frais».

La définition même données par les magistrats pour résumer ce que serait les bases d’un service à grande vitesse rentable pose souci à l’AVUC qui réfute les points soulevés par le rapport, à savoir :
- Le besoin d’une connexion à des bassins de population importants ;
- Des durées de trajet limitées de 1h30 à 3 heures ;
- Peu ou pas d’arrêts intermédiaire ;
- Un taux de fréquence important ;
- Et de bonnes correspondances avec d’autres moyens de transport, TER ou autocar de préférence.

Pour l’AVUC, les métropoles régionales seraient alors les «grandes gagnantes» et laisseraient aux régions et collectivités locales le soin de financer le prolongement de ces dessertes LGV.

L’Avuc pose la question : « Voulons-nous des trains de déséquilibre du territoire ? Voulons-nous précipiter dans l’abîme des économies locales déjà fragilisées par la crise ? ». Et de faire remarquer que depuis quelques mois, La SNCF par la voix de son PDG, Guillaume Pepy, tient étrangement le même discours que les fameux « sages ».

Si sur la forme on peut comprendre les inquiétudes des voyageurs, sur le fond la question reste posée. Face aux énormes coûts d’exploitation du ferroviaire, la gestion des bouts de ligne se pose. Il reste à savoir comment la gérer.