Que peut-on faire des réseaux sociaux dans le voyage d’affaires ?

63

"Si tu n’es pas sur Facebook, que tu ne twittes pas et que Viadeo te semble un être le nom d’un monument autoroutier, lecteur, passe ton chemin". Autant être clair : l’avenir est aujourd’hui aux réseaux sociaux. En bref, faire du buzz. Voilà une belle époque où se montrer est plus important que faire. Malheureusement, toute cette gesticulation semble, au final, avoir peu d’effet sur les affaires. L’étude de l’américain Benchmate Associates (BA) est formelle : le temps passé sur tous ces moyens d’échange conduit surtout à fidéliser ses amis mais certainement pas à faire de nouvelles affaires.

A la question "Avez-vous signé de nouveaux contrats avec des rencontres faites sur les réseaux sociaux ?", la réponse est sans appel pour 97 % des personnes interrogées : non ! Beaucoup de contacts, mais pas de nouvelles affaires. Certes, jamais les promoteurs de ces réseaux ne les présentent comme des « business maker », même si tous ceux qui s’en emparent sont persuadés qu’un nouvel Eldorado est au bout du clavier.

Comme le dit si bien CN Telecom : " Si vraiment vous voulez vous construire un répertoire de nouveaux amis : récupérez un annuaire téléphonique. D’autant que tous vos amis partagent votre vie. Finie l’intimité, le moindre message devient planétaire et vos ennuis du samedi avec Tata Jeannette finissent dans la boite du DRH de la société concurrente à la vôtre". Belle image. « L’impudeur numérique » est donc devenue l’étalon de la notoriété.

Et BA le complète par ce constat : en moins de 3 mois, les plus virulents adeptes des réseaux sociaux deviennent les plus muets. Et pour cause, partis à la chasse aux clients, ils deviennent eux même des cibles commerciales. La boucle est bouclée sans que personne n’y trouve un intérêt local. Enfin, le fameux « buzz » commercial semble, au final, coûter plus cher qu’il ne rapporte. Animer du réseau demande du temps et des moyens, et devenir fan du groupe « Je vends hameçons pour la pêche à la mouche », malgré mon profond respect pour les entomologistes, est vite lassant.

Marcel Levy