Comme au début de chaque année, Mondial Assistance et DéplacementsPros.com prennent la température de l’année écoulée. Pour 2011, ce sont les relations entre les voyageurs d’affaires et les acheteurs qui passent ainsi au crible de notre expert, Alain Joyet, avec un questionnaire adressé aux Travel Managers et acheteurs voyages.
Baromètre Mondial Assistance & DeplacementsPros" title="Quelles relations entre les voyageurs d'affaires et les acheteurs voyages ?
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En 2011, diriez-vous que, par rapport à votre mission d’acheteur :
- Les voyageurs sont conscients de votre travail : 13 %
- Les voyageurs l'ignorent : 59 %
- Les voyageurs n'y accordent aucune importance : 28%
Dans votre entreprise, vos voyageurs ont, en moyenne :
- Moins de 30 ans : 20 %
- De 30 à 45 ans : 46 %
- Plus de 45 ans : 34 %
Dans votre entreprise, la génération Y (moins de 30 ans) :
- Est plus facile à gérer que les autres : 46 %
- Est aussi complexe à gérer que les autres : 40 %
- Est plus complexe à gérer que les autres : 14 %
Avez-vous, vous-même, voyagé professionnellement en 2011 :
- Jamais : 23 %
- Au moins une fois : 49 %
- De 2 à 4 fois : 21 %
- Plus de 4 fois : 7%
Personnellement, au quotidien, vous regrettez :
- De ne pas pouvoir voyager : 68 %
- De ne pas pouvoir décider seul des engagements à prendre : 61 %
- De ne pas avoir une écoute plus forte dans l'entreprise : 74%
- De ne pas être intégré aux décisions stratégiques de développement : 56 %
- De ne pas avoir de missions clairement identifiées : 29 %
Alain Joyet : Il y a des reproches dans les résultats à cette question. Si le besoin de reconnaissance se confirme, on constate que ce sont les points qui permettraient de faire évoluer la fonction et les résultats qui sont le plus souvent montrés du doigt. L’absence d’écoute comme la prise d’engagements sont les deux éléments clés de la gestion du voyage. Pour bon nombre des personnes sollicitées, il apparaît clairement que ce sont des points qu’ils ne maîtrisent pas directement. Rattachés aux RH ou à la direction financière, nos spécialistes du voyage ne sont que des éléments d’enrichissement des décisions qui seront prises, sans pour autant participer à la construction économique de la fonction. Sans doute un élément et une vision à préciser de la part des dirigeants d’entreprise pour qui cette fonction « voyages » reste peu claire.
Selon vous, quels sont les points qui pénalisent le plus vos voyageurs d'affaires :
- L’impossibilité de fixer à l'avance les dates de départ et de retour : 44 %
- Les voyages d'une journée : 68 %
- Le fait d'avancer les dépenses professionnelles engagées : 17 %
- Le temps perdu dans les aéroports : 68 %
- L’impossibilité de choisir les horaires de mon voyage : 55 %
- L’absence d'infrastructures de qualité dans les aéroports : 36 %
- Le choix de l'hôtel fait par l'entreprise : 43 %
- Le manque d'informations concrètes sur leurs voyages : 6 %
Alain Joyet : Ces chiffres confirment ceux du baromètre mensuel en donnant une vision panoramique des contraintes qui pèsent sur les voyageurs d’affaires. Au-delà de la simple notion qualitative du voyage, ce sont les décisions stratégiques de l’entreprise - et le lot d’économies à réaliser qui les accompagne - qui semblent difficiles à faire accepter aux voyageurs, persuadés que l’acheteur « voyages » est un maillon de la direction opposé à toutes évolutions qualitatives du voyage d’affaires. Il reste que la contrainte est une composante naturelle de l’entreprise où se plier à des règles établies garantit la bonne marche d’un ensemble. Il est donc évident que ce n’est que par la communication acheteur/voyageur que peut se mettre en place une bonne perception du pourquoi de la politique voyage et de son respect. On le voit de plus en plus, dans le cadre d’une crise économique comme celle qui plane, associer et expliquer à l’ensemble des personnes concernées les choix qui sont faits permet une cohérence forte et une adoption naturelle des règles imposées bien supérieure à la moyenne.
Vous considérez-vous comme :
- Bien formé à votre métier : 41 %
- Assez bien formé mais sans formation continue : 36 %
- Mal formé et en attente de formation : 23 %
En matière de sécurité, trouvez-vous que votre entreprise :
- En fait trop : 28 %
- Est dans la bonne moyenne attendue par les voyageurs : 61 %
- N’en fait pas assez : 11 %
En matrière de sécurité, vos voyageurs vous interrogent-ils le plus souvent :
- Sur les protections dont ils disposent en voyage : 53 %
- Sur leur contrat d'assistance : 41 %
- Sur le protocole de crise mis en place dans l'entreprise : 6%
Parmi ces compagnies, laquelle a la préférence de vos voyageurs :
• Air France : 59 %
• Lufthansa: 32 %
• British Airways: 31 %
• Singapore Airlines : 16 %
• Easyjet : 15 %
• Ryanair : 6%
• Autres : 32 %
Alain Joyet : On retrouve ici les chiffres traditionnels du transport aérien pour les voyageurs d’affaires. La compagnie privée « nationale » (celle qui opère sur son territoire) fait le plein car elle offre des vols directs en règle générale très appréciés par ceux qui se déplacent. Il est surprenant de retrouver EasyJet à un tel niveau de satisfaction alors que sur le même créneau de la low cost, Ryanair ne fait absolument pas le plein. On remarquera que British comme Lufthansa, qui sont de vraies alternatives au départ de la province, tirent fièrement leur épingle du jeu. Ce qui est intéressant à souligner, c’est que poids des miles, pour Air France et les autres membres d’alliances, doit jouer un rôle assez décisif dans le choix d’une compagnie aérienne. Il suffit de voir la part des alliances dans le classement exprimé pour le comprendre. Enfin, en glissant une compagnie réputée comme Singapore Airlines, on se rend compte que le poids du réseau joue à fond. Pour cette ville/pays, hub de l’Asie, le poids de la qualité devient un vrai critère de choix.
Globalement, en regardant les premières semaines de 2012, vous êtes :
- Pessimiste par rapport à 2011 : 49 %
- Dans le même état d'esprit qu'en 2011 : 38 %
- Plus optimiste qu'en 2011 : 13 %