Qui a le bac, chez les voyageurs d’affaires?

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Ces derniers jours marquent les derniers sursauts de fébrilité pour les bacheliers 2012, qui connaitront leurs résultats vendredi. Leurs parents, généralement un peu inquiets, consultent les astres, la poudre de Perlinpin ou les cartes pour connaitre le sort de leur progéniture s’ils ne savent pas déjà que les dés sont jetés. Mais au fait, parmi les bacheliers, combien de voyageurs d’affaires ?

C’est un peu un rite initiatique, la réponse au «Passe ton bac d’abord» que beaucoup de parents répètent devant leur gamin récalcitrant. Ou imaginatif. Et au bout du compte, parents et enfants se retrouvent ensemble un jour, le nez en l’air devant un tableau d’affichage ! Mais finalement, si les 2/3 d’une classe d’âge obtiennent effectivement le fameux diplôme, il reste un tiers qui ne l’a pas. Et s’en passe fort bien, apparemment. Encore que, puisque selon les statistiques de l’Insee, le taux de chômage des titulaires du bac en 2010 (8,9%) était presque moitié moins important que celui des non bacheliers (16,1%). Car si le bac en soi n’est rien, il ouvre des portes et permet d’accéder à des études qui peuvent éventuellement conduire à décrocher le fameux job de la vie d’adulte. CQFD.

Pour consoler les parents des recalés, il reste que l’histoire regorge encore de success story de gamins non bacheliers mais opiniâtres. Curieux ou imaginatifs. Lucchini, Denizot ou, dans un tout autre genre, Christian Estrosi, Jean-Claude Decaux ou François-Henri Pinault s’en sont plutôt remis à leurs qualités d’entrepreneurs puisqu’ils n’ont jamais eu le bout de papier. Et si jamais vos rejetons rêvent de bout du monde, vous pouvez toujours les orienter vers des carrières de techniciens ou de commerciaux. Avec un peu de talent et de réussite, ils seront peut être d’excellents voyageurs d’affaires !

Hélène Retout