RER A : le trafic reprend, la grogne demeure

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C’est un « coup de boule » à plusieurs milliers d’euros qui a eu lieu mercredi soir en gare de Torcy. L’agression du conducteur alors qu’il reconnectait un signal d’alarme a provoqué un arrêt de travail total allant bien au-delà de l’incident, aussi violent soit-il. Provoquant également le blocage de milliers de salariés. Et de nombreuses questions.

Le travail a repris totalement ce vendredi sur la ligne A du RER, la plus fréquentée du réseau Ile de France, avec 1,1 million de passagers/jour. Les arrêts de travail massifs y sont rares, le dernier datait, selon la RATP, de 2009. Si les conducteurs se sont arrêtés de travailler, c’est pour protester contre l’agression de leur collègue mais, bien au-delà, sur la façon dont ils se sentent peu appuyés par leur direction. La lettre de ce conducteur  , publiée par le Nouvel Obs, donne à lire le sentiment d’exaspération d’un personnel dont l’action a largement dépassé les syndicats. Leurs représentants, qui ont rencontré la direction dans la journée, ont dû s’avouer dépassés. Mais sans doute pas autant que les voyageurs qui sont restés sur le quai, tout autant exaspérés que les conducteurs. Il reste des politiques pour réclamer un encadrement du « droit de retrait ». Notre contributeur Pat nous avait expliqué dès 2013 combien il était déjà largement encadré mais comment, par souci de faire reprendre le travail au plus vite, les directions de la SNCF – ou en l’occurrence de la RATP – évitent dans ces cas là d’en contester la légitimité. Et les voyageurs d'affaires manquent leur avion, ou leur train.