Régus en plein stress

95

Regus fait du stress en entreprise l’un de ses nouveaux sujets d’étude: selon une enquête réalisée sur 11 000 sociétés implantées dans 13 pays, 58% des entreprises au niveau international ont connu une augmentation significative du stress au sein de leurs équipes ces deux dernières années. Les Français quant à eux semblent avoir moins été exposés à un surcroît de trndion durant cette période. En effet, pour près d’1 français sur 2 (44%), le niveau de stress n’a pas augmenté au cours des 2 dernières années. Ce résultat peut paraître étonnant au regard de l’inquiétude grandissante suscitée par les récents cas de suicides depuis plusieurs semaines.

Régus en plein stress
Première conclusion de l’étude : les pays le plus touchés par la récession ne sont pas ceux ayant connu les augmentations les plus fortes du stress de leurs salariés. Ainsi, la Chine, en pleine croissance, est pourtant très touchée par le phénomène d’accroissement du stress (86% des entreprises interrogées), et les Pays-Bas relativement peu (47%), bien que la récession ait atteint durement le pays. L’étude révèle que 56% des français indiquent avoir connu un stress « plus important » ou « significativement plus important » ces deux dernières années, se situant ainsi dans la moyenne basse (voir graphique).

Même si l’augmentation du stress des employés français est moindre, le mal-être au travail est bel et bien là. L’enquête confirme que 40% des salariés français doivent une partie de leur stress aux objectifs de rentabilité, plus prégnants durant les périodes de récession.

La taille des sociétés a aussi une influence significative sur l’accroissement du stress enregistré ces dernières années. L’étude a ainsi identifié que les collaborateurs des plus grandes entreprises françaises (plus de 1000 salariés) ont connu une hausse plus significative de leur stress au travail : 68% des employés des grandes entreprises ont confirmé une augmentation de leur pression professionnelle contre seulement 54% des salariés des PME. Plusieurs hypothèses peuvent être mises en avant pour justifier cet écart entres grandes entreprises et PME : les conflits et tensions internes probablement plus importants dans les grandes entreprises résultant d’une hiérarchie plus complexe ou encore la nécessité de flexibilité et de mobilité plus élevée dans les grands groupes, par exemple. La menace de licenciement conduit également et inévitablement à une augmentation du stress, les collaborateurs restant en poste héritant souvent de nouvelles responsabilités sans moyens supplémentaires.

A l’échelle mondiale, des disparités sectorielles sont également mises en valeur : les salariés du secteur de la santé et de la pharmacie admettent une plus grande augmentation de leur stress (65%) que les employés du secteur de la distribution (52%).