Rio-Paris : les enquêteurs démentent, les familles s’indignent

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La mise hors de cause d’Airbus dans l’accident du Rio-Paris est loin d’être acquise. Les informations publiées le 16 mai par le Figaro ont immédiatement été pointées du doigt par le Bureau d’Enquête et d’Analyse, chargé d’élucider les causes du crash. Dans un communiqué publié dès le lendemain, le BEA met en garde contre le « sensationnalisme », et rappelle que « lui seul peut communiquer sur les avancées de l'enquête ». Les familles des victimes s’insurgent contre un manque de respect.

Rio-Paris : les enquêteurs démentent, les familles s’indignent
Le Telex adressé par Airbus aux compagnies aériennes se voulait rassurant, en indiquant que d’après les premiers éléments de l’enquête, « aucune recommandation immédiate » n’était conseillée à ses opérateurs. Une démarche qui semblait disculper indirectement le constructeur, et dès lors pointer du doigt une possible erreur de pilotage. Mais les informations publiées par le Figaro, et relayées ici même, vont bien trop vite dans leurs conclusions au goût du BEA. « Toute information sur l'enquête provenant d'une autre source est nulle et non avenue si elle n'a pas été validée par le BEA » indique le bureau, qui conclut « A ce stade de l'enquête aucune conclusion ne peut être tirée ». Les familles des victimes ont également fait part de leur indignation, en dénonçant par communiqué une «campagne de désinformation». Il faudra donc désormais faire preuve de patience et de prudence pour connaître l’avancée de l’enquête, puisque le BEA a déjà prévenu qu'il ne publierait aucun rapport intérimaire avant l'été.