Roissy : pas de pitié pour les croissants

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Un chauffeur de car des services aéroportuaires de Roissy-Charles de Gaulle poursuit ses anciens employeurs devant le conseil des Prud’hommes après avoir été licencié pour avoir accepté quelques croissants et des plateaux repas de la part du personnel naviguant de la compagnie Air France.

Roissy : pas de pitié pour les croissants
Cette histoire absurde commence en juillet 2008. Samuel Sallaoui, employé de la STSA (Société de transport et service aéroportuaire) est d’abord mis à pied puis licencié pour faute grave quelques jours plus tard. Un sac de nourriture contenant quelques plateaux repas de la compagnie Air France a été retrouvé dans son bus lors d’une fouille de routine. La STSA indique que le sac contenait précisément onze croissants, neuf sandwiches et quelques plats cuisinés. L’homme de cinquante-six ans explique que le sac lui a été donné par le personnel naviguant de la compagnie. Des plats qui étaient destinés à être jetés. Une pratique courante, et admise dans la profession, selon l’avocate de Samuel Sallaoui. Mais rien n’y fait. Il est licencié pour «non-respect des règles de sécurité et de sûreté» et pour «comportement de nature à nuire à la réputation de la société».

Deux ans plus tard, il demande des réparations devant le tribunal des Prud’hommes de Bobigny. Il réclame sa réintégration ainsi que des dommages et intérêts de 34.125 euros. Dans le cas où il ne serait pas réintégré, il demande près de 84.000 euros. Le conseil des Prud'hommes tranchera le 1er juillet.