Ryanair accuse Bruxelles de vendetta contre le modèle low-cost

118

Les relations tendues entre Ryanair et la Commission européenne ne sont un secret pour personne. La low-cost irlandaise, qui a déjà accusé Bruxelles de la boycotter, lui reproche maintenant de mener une «vendetta» contre elle.

Ryanair accuse Bruxelles de vendetta contre le modèle low-cost
Les petites phrases buzz de Ryanair sont de notoriétés publiques, néanmoins - une fois n’est pas coutume - cette fois-ci elle ne vient pas son célèbre patron Michael O'Leary, mais du directeur général adjoint, Michael Cawley. «Le fait que la Commission européenne, depuis sa défaite dans l'affaire de Charleroi en 2008, ait augmenté le nombre d'enquêtes sur les aéroports (où opère) Ryanair, est une preuve éclatante de la vendetta menée par la direction générale de la concurrence» a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Marseille le 9 mai 2012.
Bruxelles mène actuellement 18 enquêtes sur les aides publiques de 18 aéroports en Europe où la low-cost se pose. On peut citer en France : Carcassonne, La Rochelle, ou encore Marseille, Nîmes, Pau et Angoulême. Le cadre de la compagnie assure qu’elles mettent en danger l’avenir de son entreprise. Il s’est même fait menaçant en dépeignant un futur sombre pour la plate-forme de Marseille si elle y stoppait ses activités. «Marseille ne pourrait pas réussir sans Ryanair et l'enquête pourrait conduire à la fermeture du terminal mp2».
Il a également évoqué son opposition à l’uniformisation des taxes aéroportuaires des installations publiques qui pourrait être mis en place par la Commission européenne et sonnerait alors le glas des terminaux low cost. «Quand on achète ses avions 70 millions de dollars pièce, le baril de brut 100 dollars et qu'il faut encore payer les pilotes et les équipages, on ne peut pas reverser 20 euros de taxe par passager aux aéroports sur un prix de billet moyen de 40 euros», a-t-il déclaré.