Ryanair met les voiles à Alicante, en représailles à de nouvelles taxes

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Ryanair a décidé de réduire massivement ses capacités au sein de l’aéroport d’Alicante, en Espagne. La décision intervient en représailles à celle de l’AENA, qui veut forcer la compagnie à utiliser les passerelles d’embarquement du nouveau terminal… et donc à payer deux millions de taxes supplémentaires chaque année. Inacceptable pour Ryanair, qui a également porté plainte.

Ryanair met les voiles à Alicante, en représailles à de nouvelles taxes
Le problème couvait depuis quelques semaines, et n’a visiblement pas trouvé de solution. Quinze jours après l’inauguration du nouveau terminal d’Alicante, Ryanair a donc annoncé mardi une réduction drastique de son offre sur la plateforme espagnole. 9 des 11 appareils basés à Alicante vont quitter l’aéroport, et la moitié des 62 liaisons assurées jusque là seront suspendues, notamment les vols entre Paris-Beauvais et Alicante. 27 autres liaisons verront leur fréquence diminuer. Selon Ryanair, les vols hebdomadaires passeront de 600 à 200, et plus de 2500 emplois seraient ainsi supprimés.
L’AENA, en charge de la gestion des aéroports espagnols, conteste pour sa part le chiffre de 2 millions d’euros de taxe liées à l’utilisation des passerelles : il s’agirait plutôt de 1,3 millions d’euros par an, réduction comprise. Mais l'effet d'annonce de Ryanair met forcément la pression sur l'autorité espagnole, qui connaît l'importance de la compagnie au sein de la plateforme d'Alicante : malgré ce départ massif, Ryanair devrait rester leader sur l'aéroport espagnol. Une position de force que Michael O'Leary et les siens comptent bien faire valoir.