Ryanair repousse de 4 ou 5 ans ses vols transatlantiques

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Contrairement à ce que laissaient entendre il y a quelques semaines les patrons de la compagnie, Ryanair repousse de quatre ou cinq ans son rêve américain. Si l’idée de desservir dix ou douze villes aux USA reste toujours l’objectif, la bataille européenne est aujourd’hui jugée prioritaire face aux efforts des compagnies régulières.

Dans un communiqué publié ce 16 mars, Ryanair confirme que son Conseil d’Administration a bien approuvé le projet de développement vers les USA mais en repoussant de quelques années l’ouverture de lignes vers New York, Boston ou Washington. Autres choix affirmés : la création d’une compagnie spécifique pour ces vols low-costs longs courriers et une réflexion soutenue pour l’éventuelle création d’un HUB qui permettrait de drainer la clientèle européenne. « Nous envisageons également d’ouvrir des liaisons directes au départ de grands aéroports européens comme Berlin ou Londres » explique une source interne qui pense que Ryanair sera capable de proposer des prix d’appel très largement inférieurs à ceux annoncés ces dernières semaines. Premiers billets à partir de 15 € !

En coulisses, la bataille des avions est elle aussi engagée. Ryanair vient de se rapprocher de Boeing pour étudier l’acquisition de long-courriers à prix serrés. Mais rien ne saurait se faire avant 5 ans au vu du carnet de commandes de l’avionneur américain. Idem pour les négociations avec les autorités aéroportuaires américaines.

Ryanair veut y aller mais prudemment. Un changement radical des habitudes de Michael O’Leary.