Ryanair s’intéresse à Alitalia mais Etihad aussi !

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On croyait la rupture consommée entre Etihad et Alitalia, mais ce serait aller un peu vite en besogne. Face à la trentaine de repreneurs potentiels pour la compagnie italienne, le transporteur d’Abu Dhabi réfléchi à une réorganisation de son partenariat pour faire d’Alitalia son fer de lance européen d’ici à cinq ans.

Selon la presse italienne, la bataille des repreneurs qui se jouent à l’abri des regards confirme l’intérêt porté à Alitalia, malgré la faillite, par une bonne partie des opérateurs européens voire américains. Si l’on cite Air France et Delta Airlines, la Stampa croit savoir qu’IAG est aussi sur le coup tout comme Lufthansa qui, officiellement, a déclaré ne pas suivre le dossier. La place tenue par Alitalia à Rome est jugée "intéressante" par tous ceux qui aimeraient participer à la reprise de la belle italienne.

Ryanair ne serait pas en reste mais viserait une transformation radicale de la compagnie en construisant une offre Low Cost long courrier au départ de la capitale italienne. Mais il y a un problème de taille : les syndicats qui ne veulent plus entendre parler d’austérité là ou l’irlandaise veut, au contraire, la développer. Officiellement, aucun contact n’est engagé. Ryanair n’aurait pas officiellement confirmé ses intentions.

Il reste Etihad qui étudie avec intérêt un plan de relance construit autour de son hub d’Abu Dhabi. Pour l’heure, le transporteur du Golfe aimerait ne pas avoir investi un milliard d’euros pour ne plus rien avoir au bout. Deux de ses conseillers financiers discutent désormais avec les commissaires nommés par le gouvernement. Ils connaissent les comptes sur le bout des doigts et auraient déjà formulé des hypothèses de relance. Le gouvernement italien ne serait pas insensible à cette solution qui pourrait avoir de l’intérêt sauf si les syndicats entrent dans la partie. Etihad l’aurait dit à mots couverts : pas question de remettre de l’argent juste pour satisfaire les ambitions salariales. Pour relancer Alitalia, il faudra faire des sacrifices. Un mot difficile à entendre aujourd’hui.