Ryanair veut attaquer la grève en justice

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Après la grève spontanée qui avait perturbé fortement le ciel belge mardi 28 septembre dernier, Ryanair a annoncé à Bruxelles son intention de poursuivre en justice la société publique Belgocontrol, en charge du trafic et de la sécurité aérienne.

Ryanair veut attaquer la grève en justice
Il faut dire, et les chiffres sont là pour le prouver, que cet arrêt de travail est responsable de l'annulation de 90 vols et a touché un peu plus de 15 000 passagers, pris au dépourvu par la spontanéité du mouvement. "Totalement illégal", selon Ryanair, le mouvement n'avait fait l'objet d'aucune information aux compagnies qui se sont retrouvées à gérer un problème de taille sans avoir les moyens d'en comprendre l'origine.
De son côté, Belgocontrol n'a jamais caché qu'elle envisageait également de poursuivre en justice la trentaine de contrôleurs à l'origine de cette grève. D'autant, comme le précise la direction, "qu'ils n'avaient pas le soutien de leur syndicat et que les revendications étaient floues. Une grève déclenchée par un simple mouvement d'humeur".
Pour Michael O'Leary "il est grand temps que la commission européenne intervienne pour que le ciel reste ouvert et que les grèves à répétition, constatées dans un grand nombre de pays, cessent. Le bouillonnant patron de Ryanair a précisé "qu'il avait bien l'intention désormais de poursuivre systématiquement en justice les grèves injustifiées" sans pour autant détaillé ce qui motivera sa décision.