Ryanair veut lutter contre l’offre business d’EasyJet

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Positionnée à mi chemin entre une low cost et une compagnie low fare, EasyJet commence à agacer Michael O'Leary. Sans jamais prononcer son nom, le patron de la compagnie irlandaise s'amuse auprès de ses interlocuteurs français de "Cette volonté permanente (d'EasyJet) de développer de nouveaux marchés et se demande si la lisibilité de ses offres bénéficiera aux voyageurs d'affaires qui sont aujourd'hui courtisés".

Si, en façade, Ryanair poursuit son développement sur le même business model (30 % de fonds marketing payés par les aéroports ou les régions desservis, 30 % issus de la vente de billets et 20% des frais additionnels), on sait aujourd'hui que le poids du carburant et la hausse annoncée de certaines taxes d'aéroport ne permettront plus très longtemps des prix d'appel trop bas. Créer de nouvelles sources de rentabilité, voilà donc la piste suivie par Ryanair qui, déjà l'an dernier, avait étudié des services particuliers pour les voyageurs d'affaires. Sans succès, aucune des formules analysées ne s'avérait réellement rentable. Toutes demandaient du personnel au sol et des délais d'enregistrement pénalisant pour la rotation des avions. Mais le bouillant patron de Ryanair n'a pas dit son dernier mot. La presse irlandaise évoquait la semaine dernière le retour d'une low cost entre Londres et New York. Un projet vieux de plusieurs années.