SCARA : l’Etat «met en péril les emplois des compagnies aériennes françaises»

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Après les administrateurs salariés d'Air France-KLM et le syndicat des pilotes SNPL France ALPA, le Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes (SCARA) émet des réserves sur les choix du gouvernement dans le domaine de l’aérien. Il dénonce la position monopolistique d’ADP et reproche à l’Etat d’avoir en la matière une politique actionnariale, menée aux dépens des compagnies aériennes françaises

SCARA : l'Etat «met en péril les emplois des compagnies aériennes françaises»
IL y aurait une action concertée que cela ne nous étonnerait pas. Le SCARA assure dans un communiqué publié le 10 septembre 2013 que la politique de l’Etat «met en péril les emplois des compagnies aériennes françaises». Selon l’association, les résultats en hausse d’ADP - avec une progression de son chiffre d'affaires de 6,2% et une augmentation de son revenu opérationnel (EBITDA) de 4,1% à 487 millions d'Euros - résulteraient de la situation de monopole dont bénéficie ADP et de la gestion des contrats de régulation économique (CRE). «Ces contrats, négociés avec l'Etat, permettent de pratiquer de fortes augmentations des redevances et de garantir chaque année aux actionnaires des aéroports, et notamment à l'Agence des Participations de l'Etat (APE) des dividendes importants», explique le SCARA. Il ajoute que lorsque le gestionnaire d’aéroports versait à l'APE 122 millions d'euros au titre de l'exercice 2012, les redevances aéroportuaires augmentaient de 3% soit environ deux fois l'inflation, «au détriment des compagnies aériennes et de leurs clients». L’organisation conclut que «L'Etat, actionnaire principal d'Aéroports de Paris, privilégie le revenu de ses actions à la préservation des intérêts des compagnies aériennes françaises et donc de l'emploi»
Le SCARA demande au gouvernement d'adopter d'une politique de versement des dividendes adaptée à la période de crise que traverse le transport aérien français, de réviser le fonctionnement des contrats de régulation économiques (CRE) et de geler des redevances aéroportuaires.