SNCF… Les pros paient plein pot. Les autres non !

Pas question de nier que le yield est devenu l'arme tarifaire absolue de la SNCF. Avec la crise, il s'est même affiné sur les destinations les plus utilisées par les pros. En annonçant un tarif "low cost" pour des déplacements d'une journée, le samedi (30 €), la directrice générale de la branche Voyages de la SNCF a tenu à détailler le mécanisme qui conduit à une offre tarifaire complexe, peu comprise par les entreprises qui la subissent. Et de préciser que les prix ne sont pas plus élevés dans le sens Province/Paris ou qu'ils ne flambent pas pendant les vacances scolaires. Des affirmations qui laissent sceptiques les associations de consommateurs qui, comme la CLCV, avaient démontré, billets en mains, quelques aberrations tarifaires. Et de fait, à en croire certains acheteurs, il faut aujourd'hui "apprendre à optimiser le train pour éviter que les coûts ferroviaires ne s'envolent". Ou encore "Limiter au maximum les billets Pros et prendre le risque de perdre un billet acheté à bas prix", explique Pierre Sonetti, chef d'entreprise à Lyon. Et de compléter : "Il y a des dizaines de méthodes pour ne pas payer le train trop cher. Aujourd'hui, nous nous imposons une politique ferroviaire pour éviter que les budgets explosent". Une pratique qui semble largement appliquée dans les PME/PMI.