SNCF: la grève du 26 avril s’annonce très dure

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L’entrée dans le conflit de la CFDT confirme la volonté des syndicats de faire du 26 avril prochain un jour noir pour le transport ferroviaire français. Au-delà des négociations sur l’organisation du temps de travail qui achoppent et de la lutte contre la loi El Khomri, les syndicats veulent faire pression sur la direction de l’entreprise pour obtenir une revalorisation des salaires.

Le sujet est explosif en interne : l’organisation du travail repensée par la direction de la SNCF déplait fortement aux salariés. Au menu de l’offre de la SNCF : un temps de travail de nuit rallongé, plus de mobilité pour les équipes opérationnelles et une répartition des jours travaillés qui englobent le week-end et les jours fériés, généralement générateurs de gros trafics.

De son côté, la CGT veut obtenir un temps de travail revu à la baisse pour les cheminots : 32 heures contre 35. Une idée soutenue par Sud, pourtant absent à cette heure du mouvement annoncé. "C’est une vision irréaliste", expliquent les spécialistes du dossier persuadés que les négociations engagées vont pourtant entrainer toute une série de mouvements ces prochains mois, "La SNCF a besoin d’optimiser son organisation pour être plus compétitive, ce qui passe par un réaménagement des horaires de travail ".

Pour les syndicats, rien ne va dans l’offre de la direction qu’elle juge inacceptable. Et la menace de bloquer la circulation pendant l’Euro de football revient sur le devant de la scène. Et une nouvelle grève se préparerait pour la mi-mai si rien n’a bougé d’ici là. Mais côté direction, les demandes syndicales sont irréalistes et pénaliseraient fortement SNCF. Il reste aux deux parties à se mettre d’accord avant le 30 juin, date butoir. Pas sûr qu’on arrive à un résultat acceptable d’ici là.

Seule certitude : autant ne pas prévoir de déplacements en train le 26 avril prochain.