Sanction minimale demandée pour les pilotes d’Air France

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Deux semaines de mise à pied sans solde, c’est la sanction que demande le Conseil de discipline contre les deux pilotes d’Air France accusés d’avoir facilité l’accès des manifestants au CCE d’Air France du 5 octobre. Il s’agit du niveau de sanction le plus bas dans l’échelle du règlement d’Air France. Le syndicat Alter, auquel appartiennent les deux pilotes, renoncera-t-il à son préavis de grève ?

La direction voulait une sanction plus ferme pour les deux pilotes, accusés d’avoir utilisé leur pass pour ouvrir l’accès de la salle du CCE aux manifestants, ce fameux 5 octobre. Elle réclamait 4 années sans promotion et sans changement d’avion. Le conseil de discipline, composé de 3 membres de la direction et 3 représentants syndicaux, ne serait pas parvenu à se mettre d'accord, selon nos informations, si bien que c'est la sanction minimale qui s'applique. Mais cet avis joue également l’apaisement avec une simple suspension de deux semaines sans solde. La faute est constatée, mais beaucoup remarquent que les pilotes ne sont pas accusés d'avoir participé au lynchage et aux exactions qui ont suivi, contrairement aux salariés licenciés.

La direction doit valider la proposition du Conseil de discipline et la transmettre aux pilotes, qui auront 10 jours pour faire un recours ou non. Le syndicat Alter, auquel dont les deux pilotes sont adhérents, se satisfera-t-il de cette sanction a minima ? Pour affirmer sa détermination, il avait déposé un préavis de grève de 3 jours, du 10 au 13 janvier, pour soutenir les deux pilotes.