Selon l’’OMS, «l’Europe est bien préparée contre Ebola»

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Zsuzsanna Jakab, la directrice générale de l’OMS pour l’Europe est formelle: «Le risque de propagation du virus Ebola en Europe est faible et les pays européens sont bien préparés». Cette déclaration faite à l’occasion d’un débat sur l’évolution de l’épidémie veut mettre un terme à la psychose qui se développe dans certains pays européens. En se réunissant ce 5 novembre autour des ambassadeurs des pays touchés, les députés de la commission du développement ont échangé leurs points de vue sur l’épidémie et souligné la nécessité d’un «plan Marshall post-Ebola».

Au cours de cette rencontre, certains députés députés européens se sont étonnés de la lenteur de la réponse d’organisations internationales telles que l’ONU et l’OMS à l’épidémie Ebola et ont rappelé l’importance de l'action d’ONG comme Médecins sans frontières sur cette épidémie. Pour Matthias Groote, député démocrate socialiste belge, l’Union européenne doit également améliorer la communication sur ce sujet. De son côté le député démocrate-chrétien allemand Peter Liese a souligné qu’un possible vaccin prendra du temps à être développé et qu’il ne faut pas compter dessus : «Nous devons renforcer les systèmes de santé en Afrique de l’Ouest maintenant».

Le rapatriement des travailleurs internationaux de la santé qui ont contracté le virus Ebola était considéré comme essentiel pour la lutte contre Ebola sur le terrain. «C’est un domaine où nous pourrions faire plus», a commenté le président de la commission de l’environnement et de la santé publique Giovanni La Via (PPE, IT). Une vision confortée par Marc Sprenger, directeur du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, qui a souligné que «ces patients viennent en Europe dans des conditions contrôlées».

Enfin, Josu Juaristi Abaunz, député espagnol membre de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte, estime que «Malheureusement, l’opinion publique en Europe est plus préoccupée par quelques cas qui peuvent subvenir sur le sol européen que le désastre humanitaire en Afrique».
Le mot de la fin revient à Ousmane Sylla, ambassadeur de la République de Guinée et président du comité des ambassadeurs ACP, «Nous avons besoin d’une sorte de plan Marshall post-Ebola, car nous devons reconstruire les économies». Une idée saluée par l’Europe mais dont la mise en œuvre est considérée comme complexe par la Communauté Européenne.