Tensions en Tunisie, jour de tous les dangers

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Réactualisation 12 h : tous les vols de et vers la Tunisie sont supprimés ce vendredi 8 février, jour de grève générale pour protester contre l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dès la fin de matinée à Tunis pour les obsèques.

Tensions en Tunisie, jour de tous les dangers
L'Union tunisienne générale du travail (UGTT), le principal syndicat tunisien, s'est joint à l'appel à la grève générale lancé pour ce vendredi, lors des funérailles de l'opposant Chokri Belaïd, assassinné mercredi matin. Quatre formations de l'opposition laïque - le Front populaire, Al-Massar (gauche), le Parti républicain et Nidaa Tounes (centre) - ont appelé également à une grève générale et suspendu leur participation à l'Assemblée nationale constituante. Les syndicats des avocats, magistrats et du parquet se sont mis en grève dès jeudi, tout comme les enseignants de la plus grande université du pays, à la Manouba, en banlieue de Tunis. Des heurts ont a nouveau lieu ce jeudi dans le centre de Tunis et à Gafsa entre la police et des manifestants qui protestent contre l'assassinat et de nouveaux accrochages peuvent avoir lieu lors des rassemblements organisés ce vendredi, d'autant que la grève et le jur de la prière permettent à plus de gens d'y participer.

Les voyageurs d’affaires en déplacement en Tunisie et les expatriés sont invités à la plus grande prudence et à se tenir à l’écart de ces rassemblements susceptibles à tout moment de dégénérer. L'ambassade de France a appelé ses 25 000 ressortissants en Tunisie à la prudence et a annoncé la fermeture des écoles françaises (plus de 7 000 élèves) vendredi et samedi. Le ministère tunisien de l'Enseignement supérieur a parallèlement décidé la fermeture des universités de vendredi à lundi.