Thaïlande : faut-il rapatrier ses voyageurs de Bangkok ?

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Alors que le site du Ministère des affaires étrangères reste silencieux sur les affrontements sanglants qui se déroulent depuis le dimanche 11 avril à Bangkok, une partie importante de la communauté étrangère présente sur place s’interroge sur l’escalade de la violence et les mesures à prendre pour y faire face.

Après les tirs à balle réelles qui auraient fait 21 morts et près de 900 blessés, les manifestants menacent le pouvoir en place d’une guérilla armée. Parmi les mesures qui pourraient se mettre en place, la fermeture de l’aéroport international de Bangkok est envisagée. Les manifestants n’ont pas caché que ce serait pour eux un objectif important si la révolte devait prendre de l’ampleur. Selon la presse thaïlandaise, un touriste japonais qui portait un T-shirt rouge a été passé à tabac par les forces de police.

L’Ambassade de France recommande toutefois très fortement aux ressortissants français de se tenir à l’écart des lieux de rassemblements à caractère politique, en province comme à Bangkok, et notamment dans les quartiers où ont eu lieu des affrontements : à Bangkok, le quartier Dusit (avenue Ratchadamnern, siège du gouvernement, Parlement et place Sanam Luang) et, depuis le 4 avril, celui des centres commerciaux (Siam Paragon, Central World). A Chiang Mai, des manifestations sont organisées autour de l’Hôtel de Ville.

L’Autorité thaïlandaise en charge du tourisme (Tourism Authority of Thailand) a mis en place un numéro d’urgence (1672) pour répondre, 24h/24 en anglais, aux interrogations des touristes. Le numéro de la police touristique est le 1155.