Transports : Ayrault bien, mais peut mieux faire selon la FNAUT

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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a dévoilé le 9 juillet 2013 son programme "Investir pour la France" dont l’objectif est de financer des projets pour la décennie à venir. La FNAUT a indiqué apprécier «l’importance accordée au secteur des transports, comme à celui du logement et de la rénovation urbaine», mais elle pense que ce projet manque d'ambition.

Transports : Ayrault bien, mais peut mieux faire selon la FNAUT
La Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT) a indiqué dans un communiqué le 10 juillet 2013 apprécier la priorité donnée à l’entretien, la désaturation et la modernisation des infrastructures existantes de transport collectif. Elle approuve également l’effort de renouvellement des trains Intercités et la relance des autoroutes ferroviaires. Mais selon elle «Le volet Mobilité des contrats de plan Etat-régions favorisera les projets de proximité. Cependant le gouvernement a retenu le scénario 2 proposé par la commission Mobilité 21. Ce scénario manque d’ambition, il s’agit davantage de rattrapage que de préparation de l’avenir».
Selon la FNAUT, un recours à la fiscalité écologique permettrait, suivant l’exemple des suisses :
- de corriger le sous‐investissement dont souffrent les transports collectifs urbains et le rail depuis des décennies ;
- de mettre rapidement en place les infrastructures nécessaires pour répondre à la demande d’une population qui doit augmenter de 15% d’ici 2040 selon l’INSEE ;
- de prendre en compte les enjeux européens, ignorés dans le scénario 2 ;
- de limiter les risques liés à la pollution de l’air, à la dépendance pétrolière et au dérèglement climatique.

L’organisation ajoute que le projet retenu pour les transports comporte la réalisation de 8 projets autoroutiers dont l'A45 et l’A31bis, en concurrence frontale avec des axes ferroviaires chargés. «Ces projets, pour certains en milieux urbains, sont nocifs pour l’environnement et totalement contradictoires avec la «transition écologique et énergétique» préconisée par le gouvernement. Si les autoroutes existantes sont engorgées, c’est par un trafic de proximité qui ne pourra être absorbé que par des transports collectifs ferroviaires et routiers efficaces», conclut t-elle