Transports : le temps perdu c’est aussi de l’argent

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Souvent contesté par les associations d’usagers, le rapport annuel sur la qualité des transports de voyageurs en 2015, publié par l'Autorité de la Qualité de Service dans les Transports (AQST) sème le doute chez les voyageurs. La méthode (contestée) de calcul laisse apparaître des résultats surprenants.

Côté méthodologie, l’autorité retient deux critères : l’indicateur de régularité des liaisons permettant de suivre l’évolution mensuelle des circulations, des annulations de services et l’indicateur de la ponctualité (au départ et à l’arrivée) sur les principales relations par origine-destination. Tous les moyens de transport sont ainsi analysés : avions, trains, métros, tramways, autobus.

Constat pour 2015 : les analyses mettent en avant une amélioration globale de la régularité par rapport à 2014, notamment dans l’aérien. Les résultats en termes de ponctualité sont cependant contrastés selon les modes de transport. La ponctualité est en hausse pour les vols intérieurs et stable pour les vols long-courrier (sauf pour l’outre-mer). En revanche, le taux de retard augmente pour les vols moyen-courrier, en particulier avec l’Afrique du Nord.

Pour les différents services ferroviaires, la ponctualité se dégrade pour l’international, le TGV et le TER. Un TGV sur cinq arrive en retard. S’agissant des TER, de fortes différences régionales persistent avec, par rapport à 2014, une baisse des retards en régions Provence Alpes Côte d’Azur, Midi-Pyrénées, Auvergne et Franche-Comté et une augmentation en régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon et surtout Poitou-Charentes.

Pour les liaisons Intercités, de fortes disparités de la ponctualité existent entre zones géographiques, notamment pour l’axe Méditerranée et Atlantique en été. En Ile-de-France, la proportion moyenne annuelle de voyageurs en retard de plus de 5 minutes sur les treize lignes RER et Transilien est de 10,6 % en 2015 (contre 10,7 % en 2014), mais avec une dégradation de la ponctualité sur huit lignes.