Trust together, l’UNAC n’y croit pas non plus

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Avec un temps de retard – celui de la réflexion ? – le syndicat de PNC UNAC vient de dire à son tour tout son scepticisme, et c’est un euphémisme, vis-à-vis du plan stratégique présenté par Jean-Marc Janaillac pour Air France. De quoi promettre des jours inquiétants pour les voyageurs d’affaires.

La sérénité n’est manifestement pas de mise dans l’environnement syndical de la première compagnie française, et le tract que publie à son tour l’UNAC le montre. Sous le titre "PNC game over", l’organisation liste ses inquiétudes et souligne en particulier les conséquences de la création d’une Air France "light", selon l’expression qui circule dans les couloirs. Extrait : "Au prétexte de challenger nos concurrents les plus directs sur nos lignes, ce projet permettra demain de nous challenger entre nous, PNC AF bis et PNC AF historiques :
- C’est bête, vos accords ne nous permettent plus l’exploitation du Bangkok, il y a un problème de construction rotation avion et de repos PNC en escale... Désolé, mais nous sommes contraints de transférer la destination chez AF bis...
- Alors, on a fait les calculs, le Maurice est déficitaire quand il est opéré par AF historique, mais devient rentable si on le bascule chez AF bis, vous comprenez...
Nous ne manquerons pas de constater l’attrition de notre réseau AF historique au profit d’AF bis
".

L’UNAC s’attend à ce que le premier concurrent d'Air France soit la nouvelle filiale: "l’emploi sera progressivement transféré vers la filiale plus compétitive et les perspectives de carrière PNC avec", écrit le syndicat. Selon lui, "La coupure sociale PNC n’est pas pour tout de suite dans l’entreprise, mais elle s’imposera demain sans coup férir. AF bis montera en puissance pendant que l’AF historique déclinera". De là à imaginer que "C’est juste le début de la fin du métier de PNC tel que nous le connaissons", il ny a qu’un pas que franchit le syndicat.