Twitter pourrait-il disparaitre ?

160

Toute l’ambiguïté de l’économie collaborative pourrait se résumer en un seul nom d’entreprise : Twitter. Faute de rentabilité, l’entreprise américaine cherche depuis quelques mois des repreneurs pour combler un déficit abyssal de 102 millions de dollars. Mais face à de nouvelles révélations, les investisseurs ne se précipitent plus. Et la question est posée par la presse américaine : Twitter pourrait-il disparaître ?

C’est une enquête menée tambour battant par le San José Mercury News qui révèle les nombreux déboires que traverse aujourd’hui le petit oiseau bleu. Après le départ de plusieurs dirigeants, dont le très réputé directeur technique, Adam Messinger, le réseau est accusé d’avoir trafiqué ses chiffres et gonflé les statistiques, mais aussi d'avoir diffusé un très grand nombre de fausses informations susceptibles de porter préjudice à ceux qui en sont victimes. Il n’en fallait pas plus pour que l’action chute, passant de 24 à 16 $, et que Twitter voit sa réputation traînée dans la boue.

Même Jack Dorsey, qui avait donné ses lettres de noblesse à l’entreprise, reconnaît aujourd’hui en privé que les mois qui s’annoncent seront difficiles. Faute d’argent frais, l’entreprise risque de ne pas pouvoir engager les nombreux projets qu’elle avait annoncés il y a quelques semaines. Pire, alors que le réseau est reconnu comme étant l’un des tous premiers en matière d’information instantanée, et selon un sondage réalisé en Californie en décembre dernier, sa disparition ne serait pas forcément « un coup dur » pour les utilisateurs persuadés que de nouveaux outils comparables pourraient apparaître rapidement.

Les voyageurs d’affaires qui utilisent Twitter comme source d’informations à l’étranger seront-ils prêts à payer un abonnement pour y accéder ? Ce serait, pour l’heure, l’une des pistes possibles de financement que personne ne confirme ou n’évoque.