Uber X ne peut pas faire de maraude électronique à Marseille

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Les voyageurs d'affaires utilisateurs d'Uber X ne devraient plus voir le VTC circuler à la recherche de clients sur Marseille. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a interdit aux chauffeurs travaillant pour l'entreprise américaine de pratiquer la maraude électronique sur Marseille et son aéroport ainsi qu'à la gare d'Aix-en-Provence TGV.

La Préfecture de Police des Bouches-du-Rhône met des bâtons dans les roues d'Uber X. Elle a interdit depuis le 20 octobre "l'activité de "maraude électronique" illégale via l'application Uber X réalisée par les VTC ou les détenteurs de licences LOTI»" dans les 12 premiers arrondissements de Marseille, à la gare Saint-Charles, dans l’enceinte du Grand Port Maritime de Marseille, à l'aéroport Marseille-Provence ainsi qu'à la gare d'Aix-en-Provence TGV. Elle indique dans son communiqué que cette mesure "vise à prévenir les heurts et débordements que les forces de l'ordre ont eu à gérer ces derniers mois".

L'arrêté préfectoral précise que "Les services de l’État ont constaté à plusieurs reprises, à Marseille, l'exercice d'une activité de transport routier de personnes à titre onéreux par des conducteurs utilisant l'application Uber X et ne remplissant pas les conditions fixées par la législation en vigueur". Il ajoute: "Au regard des incidents s'étant déjà produits par le passé dans l'agglomération marseillaise", notamment depuis juillet, "de nouveaux troubles graves à l'ordre public sont à craindre".

La préfecture de Police rappelle que les sanctions encourues pour les personnes physiques ou morales en infraction peuvent aller jusqu’à un an d'emprisonnement et 15 000 € d'amende. Elles encourent aussi des peines complémentaires de suspension du permis de conduire, d’immobilisation et de confiscation du véhicule qui a servi à commettre l’infraction. Pour les organisateurs d’un système de mise en relation de clients qui ne seraient pas des entreprises de transport routier de personnes, les peines peuvent aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende.