Un hôtel ou une chambre d’hôte, pour votre voyage d’affaires ?

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Alors que tous les acheteurs et travel managers se plaignent de manquer de transparence sur les dépenses hôtelières, une nouvelle tendance a été relevée par nos journalistes depuis quelques mois. Une tendance annoncée ici même il y a plus d’un an. Les voyageurs d’affaires soucieux de nouveautés seraient désormais clients de chambres d’hôtes. Mythe ou réalité ?

Pas toujours drôle, la vie des voyageurs très fréquents qui, de chambre d’hôtel en chambre d’hôtel, ont le sentiment de vivre dans leur valise. Dans les années 70 et pour leur faciliter la vie, la mode était à la « standardisation » : à travers le monde, les hôtels de la même marque étaient construits et aménagés exactement de la même façon, ce qui permettait au voyageur de ne pas errer pour retrouver le bouton de la lumière, il était partout au même endroit. Puis les voyageurs en ont eu assez de ne pas savoir dans quelle ville ils étaient, et la décoration s’est « localisée ». À Istanbul les tentures, en Chine le bambou.
Désormais, nouvelle évolution, c’est le service qui se personnalise car le voyageur est en quête d’endroits qui lui plaisent mais surtout d’efficacité. Et ce qu’il recherche en premier, c’est un bon lit et le wifi, mais aussi un prix ! Et c’est ainsi que selon la dernière étude d’IHG, les jeunes de la génération Y plébiscitent finalement les chaines d’hôtellerie mondiales. La boucle est bouclée !

Il reste dans cette lecture un vrai créneau, celui des « grapilleurs ». Connaissant très bien, voire très très bien la destination où ils se rendent x fois par mois ou par an, ils ont LEUR adresse. Celle qui leur convient parce qu’elle leur permet d’aller à pied à la succursale ou aux rendez-vous, ou encore d’aller au cinéma le soir après la journée de travail. Cette adresse-là, ils se fichent de savoir si elle est ou non dans le SBT, si elle appartient à une chaine mondiale ou pas. Et si cette adresse-là est une chambre d’hôtes sympa, elle leur convient bien. Mais il faut bien le reconnaître : cette fréquentation-là, possible et réelle, est tout à fait marginale dans le tableau global de l’hôtellerie d’affaires !

Hélène Retout