Un « observatoire de l’ubérisation » est créé en France

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Le mot fait fureur dans les conférences : ubérisation. Sa traduction varie selon les utilisateurs mais globalement, tous les secteurs victimes d’une concurrence « participative » sur le net sont touchés par le phénomène.

Deux créateurs d’entreprises, Grégoire Leclerq, dirigeant d’entreprise et président de la Fédération des Auto-Entrepreneurs et Denis Jacquet, entrepreneur et président de Parrainer la Croissance, cofondateurs, lancent "l’Observatoire de l’ubérisation" en France.

Le terme d'’ubérisation est un peu impropre, dans la mesure ou la marque est une entreprise de VTC classique et payante. C'est plutôt sa version désormais interdite, UberPop, qui était dans le partage (et l'illégalité !). Mais le nom est resté et "l'ubérisation" est largement présente dans le monde des déplacements professionnels avec l'économie parallèle ou collaborative créée autour des hôtels, des taxis ou de la restauration, et elle s’invite dans l’univers de l’entreprise avec les avocats ou les banques. Selon les créateurs de cet observatoire, ce mode de relations commerciales n’en est qu’à ses débuts et d’autres secteurs devraient être ubérisés soit par « sur-traitance » (modèle de Booking), soit par « sous-traitance » (modèle d’Uber).

La finalité de cet observatoire est d’étudier les effets du digital sur l’entreprise, de la consommation à la distribution, en recherchant la meilleure expérience tant pour l’entrepreneur que pour le consommateur. Des Assises autour de ce phénomène sont prévues au printemps 2016. L'idée est de rassembler économistes, décideurs, entrepreneurs, grandes entreprises, politiques, syndicaux pour débattre de la révolution numérique, sociale et économique de cette "ubérisation", parfois à outrance, de l'économie.