Un sous-traitant d’EasyJet condamné pour non-respect du droit du travail

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Le juge des référés du tribunal de Bobigny a condamné un sous-traitant d'Easyjet. Nayak, entreprise chargée de l’entretien des avions de la compagnie sur l’aéroport de Roissy, s’est vue rappeler le droit français et européen, le 17 février 2014.

Le syndicat CFDT-Aériens avait assigné en justice Nayak à la mi janvier, soit quelques semaines après qu’elle ait repris l’activité de la société Derichebourg. L’organisation lui reprochait de ne pas respecter les régles de durée de travail et de repos hebdomadaire. «Il y avait des personnes qui travaillaient 12 heures par jour, 10 jours d'affilé alors qu'une directive européenne demande au moins un jour de repos tous les sept jours de travail», a précisé l'avocat de la CFDT, Me Eric Moutet à l’AFP. Il a ajouté que le rôle des salariés est pourtant très important : «Ce sont des gens qui vérifient que les boulons sont au bon endroit avant le décollage».
Depuis le lancement de la procédure, l’entreprise italienne qui gère l’assistance en escale et la maintenance des appareils d’EasyJet à Roissy a revu ses plannings. Le personnel ne travaille pas plus de 10 heures par jour, le maximum autorisé par le Code du Travail (sauf circonstances exceptionnelles, dérogation ou accord de branche). La société, désormais sous surveillance, est sommée de respecter les règles, à savoir pas plus de 10 heures de travail par jour pour ses salariés, 40 heures par semaine pour les travailleurs de nuit et pas plus de sept jours consécutifs sans repos hebdomadaire de 24 heures.