Un triple A pour l’aérien en 2011

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Certains voyageurs d'affaires détestent prendre l'avion, d'autres s'endorment avant même le décollage. Pour tous, les statistiques 2011 seront rassurantes: l'année a enregistré le plus faible taux d'accidents depuis la seconde guerre mondiale. Alors que le trafic, lui, ne cesse d'augmenter.

C'est dit et c'est un fait: l'avion est le moyen le plus sûr d'aller d'un point à un autre. Pas toujours le plus écologique, mais le plus tranquille: selon Iata, 486 personnes sont mortes dans un accident d'avion en 2011. C'est beaucoup, c'est trop, mais comparé aux seuls 4000 morts/mois sur la route... Cela rassure. D'autant que peu d'entre nous savent tenir le manche et donc, confient leur vie aux pilotes. C'est toujours rassurant de savoir que le chiffre a ainsi été l'an dernier 52% inférieur à la moyenne des cinq dernières années.
Est-ce un effet de la fameuse Liste noire européenne ? Certainement pas. Mais il n'est sans doute pas neutre de constater que les pays qu'elle pointe du doigt sont aussi les plus dangereux: les compagnies africaines sont de loin les plus nombreuses dans cette liste (certains pays sont même totalement prohibés) et de fait, l'Afrique reste la zone la plus dangereuse avec une moyenne y atteint 3,93% d'accidents graves par million de vols. En Amérique latine, ce chiffre est divisé par plus de deux: 1,43% par million. En Amérique du Nord, on recense un accident sur les dix millions de vols enregistrés. L'Europe n'a compté, cette année, aucun accident mortel. Des dérapages en bout de piste, des incidents, pas plus. A l'heure où ces mêmes compagnies européennes annoncent des résultats plus ou moins dans le rouge, les économies ne se font manifestement pas sur la sécurité. Rassurant,.

Hélène Retout