Un voyageur d’affaires encadré de CRS

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Pas banale cette formule: inquiet de sa sécurité, un voyageur d'affaires s'est envolé ce matin accompagné de CRS pour un déplacement à l'étranger. Bon, bien sûr, pas n'importe où mais en terrain sensible: en Libye, pays en guerre civile. Et ce n'est pas n'importe qui, puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de notre Président de la République, Nicolas Sarkozy.

Bien que préparée en secret, l'affaire a été révélée sous la plume de Frédéric Ploquin dans Marianne2 dès mardi 13 septembre. Un voyageur d'affaires accompagné de quelques 80 CRS, voilà qui n'est pas ordinaire, d'autant que cette Compagnie Républicaine de Sécurité n'est a priori jamais sortie des frontières et, que l'on sache, la Libye n'est pas territoire national. Mais bon, une bonne sécurité vaut bien une petite entorse. Les CRS sont invités à embarquer chacun 3 litres d'eau mais à laisser leur uniforme au vestiaire. Pas leurs armes, bien sûr.

L'histoire nous dira sans doute plus tard et dans le détail les contrats ainsi négociés. Pétrole bien sûr, centrale nucléaire peut être - bien que le pays soit plutôt bien placé pour développer l'énergie solaire - métro, train ou transport aérien , puisque les compagnies aériennes piaffent d'impatience ? Il va peut être y avopir de la concurrence puisque le Brtitannique Cameron est également annoncé sur place. En tous cas les voyageurs d'affaires apprécieront sans doute la qualité des gardes du corps. En rêvent ils pour autant ? Rien n'est moins sûr : on dit toujours que les meilleurs contrats se signent dans la discrétion. Mais il est vrai que ce sera vite à eux de jouer, dès que les avions auront repris leurs navettes vers le territoire convoité. Avec ou sans CRS ?

Annie Fave