Une reprise difficile pour les voyageurs

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Les premiers retours du baromètre 2013 démontrent une relative lassitude des voyageurs d'affaires. C'est la première fois qu'ils affirment "trainer des pieds avant un déplacement professionnel". Et surprise : toutes les catégories d'âge sont touchées ! Ils sont nombreux à rejeter les contraintes pour demander aux entreprises de privilégier la technologie plutôt que des voyages de courte durée, peu productifs selon eux.

Il est toujours difficile de tirer des conclusions fiables d'une situation, largement exprimée, mais née de situations très différentes les unes des autres. Premier constat, le voyage d'une journée, qui aérait la tête et permettait d'aller sur le terrain, n'est pas appréciée par les voyageurs d'affaires. Beaucoup affirment qu'ils sont peu efficaces faute d'un regard porté en permanence sur la montre. Autre regret du voyageur lambda : les contraintes. Elles apparaissent souvent injustifiés pour les générations Y qui, à prix identiques, affirment qu'ils feraient mieux. Le constat est un grand classique que connaissent bien les acheteurs de voyage mais il faut constater que la critique revient très souvent. Il n'y a pas de fumée sans feu. Autre constat, les contrôles poussés des notes de frais semblent se développer rapidement. La traque aux dépassements ou aux hors "budget" est devenue fréquente. Les restrictions demandées par les services financiers pèsent sur les voyageurs contraints de calculer des heures de retour pour bénéficier d'un droit au repas ! Des cas extrêmes mais de plus en plus souvent relatés dans le baromètre 2013. Enfin, il faut souligner que les voyageurs reprochent toujours, et massivement, aux acheteurs leur grande méconnaissance du terrain. Des choix illogiques, des itinéraires mal ficelés ou des conseils sur l'intranet dépassés, il n'en faut pas plus pour donner aux voyageurs une mauvaise image de la profession de Travel Manager. Pour en savoir plus, rendez vous le jeudi 26 septembre prochain à 15h30 dans le cadre du salon IFTM TopResa, Porte de Versailles à Paris.

Marcel Lévy