Vers un assouplissement de la réglementation des temps de repos des pilotes

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Moyen ou long courrier, vol de jour ou nuit, voyage vers l’Est ou l’Ouest… Selon les rotations effectuées, les pilotes d’avion ne subissent pas la même fatigue. Les progrès scientifiques sur les rythmes de vie permettent à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) d'assouplir à compter du 15 décembre la réglementation du temps de repos des pilotes.

Vers un assouplissement de la réglementation des temps de repos des pilotes
500 experts scientifiques, fonctionnaires, transporteurs et syndicalistes du secteur aéronautique se sont réunis le 1er septembre à Montréal pour un colloque sur les systèmes de gestion du risque de fatigue (Fatigue Risk Management Systems, FRMS). Ils ont discuté des normes de travail assouplies adoptées par OACI en juillet dernier et doivent rentrer en vigueur le 15 décembre prochain.
Temps de vol, de repos et de service… actuellement les compagnies aériennes suivent une réglementation très stricte qui ne tient pas compte des spécificités de leur activité. Par exemple, pour un temps de vol équivalent, le risque de fatigue d’un pilote diffère selon qu’il effectue plusieurs vols courts sur le secteur intérieur ou un vol long international. Avec ces normes plus flexibles, les transporteurs aériens pourront déterminer leur propre code du travail, tant que celui-ci reste un système efficace et rationnel de gestion du risque de fatigue. Tout nouveau dispositif de travail devra être validé à l’aide de questionnaires et d’études scientifiques poussées sur le sommeil du personnel navigant.
Par cette souplesse supplémentaire dans l’organisation des vols, les compagnies feront sans doute des économies. La compagnie low-cost EasyJet, dont les pilotes font beaucoup de vols courts et ont des journées de repos strict, a notamment fait savoir qu'elle était très intéressée par les avantages financiers que pourrait apporter cette réforme.