Vers un service minimum pour la SNCB

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Les négociateurs de la coalition de centre droit au pouvoir en Belgique se sont entendus sur le principe d'un service minimum dans les transports en commun en cas de grève. Les cheminots de la SNCB ne voient pas ce projet d'un bon œil.

Lors de la première lecture des chapitres de leur programme, les négociateurs de la coalition "suédoise" - qui regroupe les partis belges libéraux (MR et Open VLD) le parti nationaliste flamand (N-VA) et le parti chrétien flamand (CD&V) - se sont entendus sur la mise en place d'un service minimum dans les transports en commun pendant les mouvements sociaux. «Il ne s'agit bien sûr que d'une première lecture. La formulation précise doit encore être mise sur papier», a précisé Kris Peeters, l'un des membres de la coalition.
Le chef de groupe MR à la Chambre, Daniel Bacquelaine, a précisé au micro de Bel-RTL le 25 août 2014 «On va faire en sorte qu'il y ait la définition d'un service minimum véritable, c'est-à-dire avec des horaires qu'il faudra respecter, des horaires prioritaires, des lignes prioritaires qui feront en sorte qu'on ne paralyse pas le pays parce qu'une poignée de grévistes, dans le cadre d'une grève sauvage, bloquent l'ensemble du trafic». Il a ajouté qu'une sanction financière serait appliquée et versée par la SNCB si le service minimum n'était pas respecté.

Le syndicat SLFP Cheminots a immédiatement indiqué qu'il rejetait ce projet. Il estime que l'application du service minimum est «dangereuse et irréalisable». L'organisation rappelle qu'un protocole d'accord signé avec la SNCB établit déjà les procédures à suivre lors d'une action sociale. «La grève est toujours la conséquence de l'échec du dialogue social: c'est pourquoi le SLFP Cheminots a depuis toujours été demandeur d'un dialogue social fort qui se déroule dans un esprit constructif. Ce projet de service minimum n'est certainement pas fait pour apaiser la colère des cheminots qui vivent déjà depuis des mois une réforme qu'ils n'ont pas voulue ainsi que la mise en place d'un plan de transport manquant totalement d'ambition», souligne l'organisation.