Vivement les robots d’affaires

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A force de mettre de la technologie partout et de développer des outils de plus en plus compétitifs, on pourrait imaginer demain que des robots voyageurs d'affaires parfaitement programmées assurent avec brio les tâches de celles et ceux en charge de représenter leur entreprise dans le monde entier. D'autant, et on le sait désormais, que l'image toute métallique du robot des années 80 est en train de changer. Fini le temps où seuls apparaissaient des rivets et des soudures. Désormais, grâce à la magie du moulage et du plastique qui ressemble à s’y méprendre à la peau, il peut prendre forme humaine. On peut ainsi imaginer que chacun d'entre nous aura son double, automatisé, capable dans bien des situations de prendre notre relais.

Vous pourriez croire qu'il ne s'agit là que d'une simple vue de l'esprit, futuriste à souhait, et susceptible d'aller enrichir un roman de science-fiction. Rappelez-vous ce que l'on disait de l'informatique il y a une quarantaine d'années et regardez de plus près votre ordinateur portable à peine plus grand qu'un livre de poche. Vous voyez ce que je veux dire ? Si je vous donne cette précision, et il me semble important de le faire, c'est tout simplement parce que des chercheurs japonais sont persuadés que l'on pourra faire faire demain à des robots des tâches complexes qui font appel à une réflexion poussée. Bien sûr, on ne pourra pas envoyer la boîte de conserve, même bien «habillée», suivre une discussion d'affaires solides où chaque centime gagné est une victoire sur son adversaire. Mais pour parler de techniques, de planning, de qualité de production, un robot fera parfaitement l'affaire sur une chaîne de production, dans un bureau d'ingénieurs voire même avec le responsable d'une usine. D'autant, et vous l'aurez compris, que le robot présente bien des avantages. Il peut voyager en classe éco sans même se plaindre. Pas besoin de lui réserver un hôtel : il restera désactivé dans un bureau sans réclamer le moindre petit déjeuner ou une salle de bains pour se refaire une beauté. Inutile non plus de s'inquiéter pour les temps d'attente dans les aéroports. Un robot ça ne râle pas, ça ne se plaint pas et surtout ça n'a pas d'état d'âme. Enfin, en cas de problèmes complexes, une connexion Wifi lui suffira pour vous interroger sur la marche à suivre et prendre vos directives sur le sujet. Autant dire que l’idée pourrait séduire bien des entreprises… A condition que le prix reste raisonnable. Et là, nos chercheurs japonais sont formels : moins de 45 000 € pièce pour une durée de vie d’une dizaine d’années ! Il reste que la production en série est loin d’être lancée, et je ne suis pas persuadé que je verrais cela de mon vivant. Quoique, la vitesse technologique n’a rien à voir avec ce que nous connaissons !

Marc Dandreau