Voyages d’affaires en Europe: plus chers en 2013

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En présentant son «Industry Forecast» pour 2013, Advito annonce un ralentissement de la demande pour les voyages d’affaires. Si la prévision est confirmée par toutes les études, il semble bien que la demande restera supérieure à l’offre, entre autres parce que les compagnies aériennes garderont leurs capacités strictement sous contrôle et que peu de nouveaux hôtels ouvriront leurs portes en Europe. Dans ces conditions, Advito prévoit que les tarifs des billets d’avion, nuitées d’hôtel et voyages en train augmenteront légèrement en 2013. Pour autant l'analyste prévoit que les entreprises seront en position de force lors des négociations avec leurs fournisseurs. Pas si sûr !

Voyages d’affaires en Europe: plus chers en 2013
Pour Advito, contrairement à une analyse répandue, la disparition de l’euro n'est pas d'actualité. Mais même dans le scénario le plus optimiste, le cabinet d'études prévoit un recul de 0,7 % du PIB européen en 2012 et une timide reprise de 0,3 % en 2013. Pour Jeroen Hurkmans, Vice-Président Europe Moyen Orient et Asie Pacifique, «Avec une progression limitée de l’offre de sièges d’avion et de chambres d’hôtel, nous prévoyons une poursuite de l’augmentation des coûts de voyage dans le monde entier, au même rythme voire plus rapidement que l’inflation. En anticipant l’effondrement de l’économie en zone euro et le ralentissement en Chine, même si ces deux événements ne se produisent pas, on peut prévoir une croissance lente du voyage d’affaires»

Pour les Billets d’avion, l’AEA, l’association des compagnies aériennes européennes, a constaté une hausse des prix de 3,3 % au cours du premier semestre de 2012, principalement lors du premier trimestre. Depuis, la demande de billets d’avion a diminué en Europe pour toucher un plus bas en juin. Dans ces circonstances, l'étude prévoit que les prix augmenteront de 2 à 3 % en 2013 sur le Vieux Continent, bien moins que dans le reste du monde (Amérique du Nord : +5 %, Amérique du Sud : +7 %). Les compagnies aériennes européennes essaient surtout de réduire leurs coûts et comptent de plus en plus sur les frais annexes (bagage en soute, enregistrement prioritaire, choix du fauteuil, ventes à bord…) facturés aux clients pour améliorer leurs revenus. Ces suppléments représentent parfois plus de la moitié du prix du billet. La situation pourrait encore empirer si le secteur décide d’y ajouter les nouveaux coûts liés aux émissions de CO2. Parallèlement, les lignes aériennes les moins rentables pourraient être rapidement arrêtées. Côté hôtels, si l’industrie hôtelière espère une progression moyenne des prix de 8 à 9 % dans le monde entier l’an prochain. l'analyste estime toutefois que la hausse se limitera à 5 à 7 %, au vu de la situation économique. En Europe, l’augmentation devrait être encore plus faible, de l’ordre de 3 % à 4 %. Sur le Vieux Continent, la capacité hôtelière augmentera en effet faiblement et Advito prévoit par ailleurs une croissance très limitée de la demande. Dans ce contexte, les chaînes hôtelières internationales essayent surtout de négocier avec leurs clients professionnels plus efficacement. Elles réduisent la validité de leurs offres commerciales dans le temps, et les mêmes offres sont proposées tout au plus deux fois. Advito conseille donc aux clients d’accepter rapidement le « best available rate » (BAR) lorsque leur séjour n’est pas sujet à un accord commercial particulier. Pour les déplacements professionnels en train
les prix devraient progressér de 3 à 5 % en Europe.

En matière de meetings, l’Europe a connu un démarrage tonitruant en 2012 avec une augmentation des prix de 10 à 15 %. De nombreuses entreprises, après plusieurs années de restrictions budgétaires, ont lâché la bride surtout afin d’améliorer la communication avec leurs clients et leurs collaborateurs. Pour autant, beaucoup d’entreprises ont annulé les réunions prévues au deuxième semestre de l’année. Dans ce contexte erratique, l’augmentation des prix en 2013pourrait se limitera à l’inflation. Pour la première fois, Advito s’intéresse également aux tendances en matière de dépenses secondaires. Cette catégorie comprend notamment les dépenses réalisées pour les dîners, l’utilisation du téléphone portable et le transport local, soit 18 % des frais de voyage. 10 à 25 % de ces coûts peuvent être réduits.

Téléchargez ci-dessous l'édition 2013 de l'Industry Forecast d'Advito