Voyages d’affaires: le point noir, c’est encore et toujours l’aéroport

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Un voyage d'affaires réussi c'est un vol agréable et un hôtel confortable. Entre les deux, 59 % des voyageurs fréquents américains considèrent, selon un sondage Gallup, que le point noir d'un déplacement professionnel c'est, encore et toujours, l'aéroport. Et pourtant, en dix ans, nos plateformes se sont modifiées, adaptées et enrichies en fonction des besoins des business traveller's. Preuve que le "toujours mieux" se marie plutôt mal avec l'image perçue.

Pourquoi l'aéroport reste t-il encore un souci ? Premier constat sur les vols domestiques aux USA, tous les voyageurs ne disposent pas d'un accès à la classe business et au salon dédié. Conséquence, le matin et le soir, pour les voyages d'une journée, les bars avec tables sont pris d'assaut tout comme les rangées des sièges d'attente devant la zone d'embarquement.
Au delà, c'est souvent la taille même de l'aéroport qui explique la complexité d'utilisation des outils mis à disposition des passagers. Prenons le cas de Singapour, où les halls sont très éloignés les uns des autres avec un fléchage dont la lisibilité reste à désirer. Pourtant, Changi reste, à nos yeux, l'un des meilleurs aéroports au monde. Même constat pour Hong Kong, où il est fréquent de voir les portes d'embarquement changer le soir, au dernier moment, alorqu'il faut 15 à 20 minutes parfois pour rejoindre la porte dédiée.
Au delà, on le constate avec ADP, les vieux aéroports changent avec le temps. Le terminal A n'a pas grand chose à voir avec les derniers nés de l'aéroport. La refonte du terminal 1, sans être exceptionnelle, permet une meilleure circulation même si l'on peut regretter la faiblesse des contrôles de sûreté, surchargés et mal positionnés dans les satellites. On ne refait pas du neuf avec du vieux. Cette question du passage à l'aéroport est donc un vrai casse tête que ne règlent pas tous les moyens mis à la disposition des voyageurs pour rejoindre le centre ville. Bref, une quadrature du cercle ou l'espace devient un handicap et les équipements collectif des pièges à passagers.
Impossible de résoudre une telle équation sans plaire à certains et décevoir des autres. Si vous avez la solution, bien des aéroports sont preneurs !

A New York,
Philippe Lantris