Voyageurs d’affaires, l’heure de l’augmentation ?

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Chaque fin ou début d’année marque l’heure des évaluations dans la plupart des grandes entreprises avec, à la clé, les demandes d’augmentations. Le mode de fonctionnement est le plus souvent moins calibré dans les PME-PMI, et que dire des TPE ! Dans le contexte éco actuel, 2013 sera-t-elle l’année des augmentations ?

Il y a autant de type de voyageurs d’affaires que d’entreprises puisque, par nature, le déplacement professionnel n’est pas un métier mais un mode de fonctionnement pour une activité. Techniciens, commerciaux, ingénieurs mais aussi avocats ou comptables, il y a toutes sortes de voyageurs d’affaires ! Est-ce que, dans un contexte économique tendu où règne la guerre des prix, il sera possible de faire valoir une augmentation, cette année, dans votre secteur ? En tous cas, après des années de vaches maigres chacun entend bien faire valoir ses revendications et le Baromètre IFOP-Cadremploi le confirme : ils seront plus nombreux qu'en 2012 à demander une revalorisation salariale à leur employeur. Selon cette enquête, 20 % des cadres ne savent pas quel montant ils veulent obtenir, la moyenne des répondants situe leurs revendications à + 7,2 %.

Dans le détail, le Baromètre Ifop-Cadremploi souligne que «25 % des cadres veulent obtenir entre 1 et 4 % d'augmentation, 28 % espèrent 5 % de hausse et 18 % entre + 6 et + 10 %». Cela dit, bien peu sont vraiment optimistes sur le résultat. Seulement 40 % des sondés y croient vraiment ! A défaut, les uns ou les autres verraient bien quelques compensations. Pour 43 % des sondés, «Une prime exceptionnelle» permettrait d’oublier un peu le gel des salaires, tandis que 29 % apprécieraient «des avantages en nature, type voiture, téléphone, chèques cadeau».

Pour les acheteurs voyages, quelque soit leur titre, les salaires stagnent. 2012 n'aura pas été une année faste et lers nouveaux entrants se retrouvent au niveau des jeunes administratifs, à moins de 1900 € net sur 13 mois. Il reste une autre option, qui remporte les faveurs de 15 % des cadres : «obtenir une mission ou des responsabilités plus valorisantes». Est-ce parce que, indirectement, cela pourrait signifier une hausse de salaire finale ou parce que chacun est prêt à s’impliquer davantage encore dans son job ? Là est la question.

Annie Fave