Zika, l’OMS invite les voyageurs d’affaires à éviter les pays à risques

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Face aux premiers décès en Colombie liés au virus Zika, l’OMS recommande la plus grande prudence aux voyageurs qui se rendraient dans les Caraïbes et en Amérique du sud. Pour les spécialistes, la hausse de 66% des cas du syndrome neurologique de Guillain Barré sont liés au virus.

Certaines compagnies aériennes ont déjà pris leurs dispositions et un outil web a été mis en place par l'Institut Pasteur de Lille à destination des voyageurs. Aujourd'hui, l’OMS recommande beaucoup de prudence aux voyageurs en déplacement dans les zones infectées. La carte, qui sera mise à jour d’ici peu, fait déjà état de cas déclarés en Haïti, en Colombie, au Brésil, à Panama, au Mexique et en Asie (voir carte ci dessous).

L’OMS précise également que l’on ne connaît pas très bien la durée d’incubation (allant de l’exposition à la manifestation des symptômes), mais elle est probablement de quelques jours. Les symptômes ressemblent à ceux d’autres arboviroses, comme la dengue, et comportent de la fièvre, des éruptions cutanées, de la conjonctivite, des douleurs musculaires et articulaires, un état de malaise et des céphalées. Ces symptômes restent en général bénins et disparaissent en 2 à 7 jours.

Le virus Zika se transmet à l’être humain par la piqûre d’un moustique infecté du genre Aedes dans les régions tropicales. Celui-ci transmet aussi la dengue, le chikungunya et la fièvre jaune. On diagnostique le virus Zika par PCR (amplification en chaîne par polymérase) et par isolement à partir d’échantillons sanguins. Le diagnostic sérologique peut être difficile à cause de la possibilité de réactions croisées avec d’autres flavivirus, par exemple le virus de la dengue, du Nil occidental ou de la fièvre jaune.

Comprendre et prévenir le Zika

Les moustiques et leurs gîtes larvaires représentent un risque important pour l’infection à virus Zika. La prévention et la lutte s’appuient sur la réduction du nombre des moustiques à la source (élimination ou modification des gîtes larvaires) et la diminution des contacts entre ces insectes et l’être humain.

Pour y parvenir, on peut appliquer des produits répulsifs, porter des vêtements (de préférence de couleur claire) couvrant le plus possible le corps, mettre des obstacles physiques, écrans anti-insectes, portes et fenêtres fermées, et dormir sous des moustiquaires.
Il est également important de vider, de nettoyer ou de couvrir tous les contenants susceptibles de retenir l’eau, comme les seaux, les pots de fleurs ou les pneus, de façon à éliminer les endroits où les moustiques peuvent se reproduire.

Les voyageurs doivent prendre les précautions de base décrites ci-dessus pour se protéger des piqûres de moustiques.
La maladie à virus Zika est en général relativement bénigne et ne requiert aucun traitement spécifique. Les sujets atteints doivent beaucoup se reposer, boire suffisamment et prendre des médicaments courants contre la douleur et la fièvre. En cas d’aggravation des symptômes, ils doivent consulter un médecin. Même si l'Institut Pasteur vient de s'y intéresser, il n'existe actuellement aucun vaccin.