Portable au volant : des sanctions plus sévères pour réduire les comportements à risque ?

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Le smartphone est devenu un fidèle compagnon des voyageurs d'affaires, en facilitant grandement leur quotidien avec ses nombreuses fonctionnalités. Une étude de la sécurité routière montre d'ailleurs que les professionnels sont peu nombreux à le lâcher lorsqu'ils sont au volant, bien que la dangerosité de ce dernier ne fait pas de doute. La délégation interministérielle à la Sécurité routière voudrait donc des sanctions plus sévères.

Les voyageurs d'affaires qui sont arrêtés actuellement car ils téléphonaient au volant (en tenant le mobile ou via une oreillette) sont sanctionnés par une amende de 135€ et un retrait de trois points du permis de conduire. La délégation interministérielle à la Sécurité routière veut aller plus loin. Selon le Parisien, elle devrait proposer prochainement au ministre de l’Intérieur de verbaliser plus sévèrement l'utilisation des smartphones au volant.

L’enquête de l’association Prévention Routière montre en effet que les comportements à risque au volant avec les smartphones sont nombreux. Elle indique que 4 conducteurs sur 10 utilisant leur téléphone au volant le tiennent en main pour leur conversation (contre 10% d’usage du kit mains libres) et près d’un tiers pianote. Par ailleurs, l’association a constaté que certains automobilistes effectuaient différentes utilisations simultanément. Autrement dit, près de 9 chauffeurs sur 10 utilisent leur smartphone au volant comme ils l’utilisent dans la vie courante.

Sur près de 20 000 observations, 7% des conducteurs ont été vus au téléphone alors que leur véhicule était en mouvement. Ce taux double (13%) à l’arrêt (feu rouge, bouchons, STOP…). "Ces chiffres contrastent avec les résultats des enquêtes publiées par la Sécurité routière jusqu’en 2012, qui montraient que 2% des conducteurs utilisaient leur téléphone en conduisant en ville", précise l'étude.

Par ailleurs, la présence d'un passage piéton ne modifie pas le comportement des automobilistes : 7,3% utilisaient leur téléphone en croisant un passage piéton contre 6,6% en l’absence de passage piéton. La circulation dense n’est pas plus un frein à l’utilisation du téléphone, puisque 9% l’utilisaient lorsque la circulation était dense contre 5,4% quand celle-ci était plus faible.