Avec les intempéries subies fin décembre, les temps d'attente dans les aéroports se sont fortement allongés. L'occasion de se demander ce que l'on pouvait bien faire, hormis travailler, lorsque l'on a deux ou trois heures à perdre. « Il est toujours difficile pour un voyageur d'affaires d'accepter l'idée qu'il a du temps libre pour lui », souligne Alain Marchetti, spécialiste en organisation et en gestion du temps, « Il est donc nécessaire de lui expliquer que l'on peut consacrer ce temps considéré comme "perdu" à faire autre chose que travailler. C'est même essentiel à son équilibre personnel». Pour autant, cela ne veut pas dire que l'on n'utilisera pas son ordinateur, son téléphone ou pourquoi pas sa tablette numérique pour se consacrer à d'autres activités, plus éloignées de celles que l'on suit professionnellement tous les jours
Voici donc des conseils de spécialistes pour occuper le temps … Sans forcément en perdre !
1) Du temps pour apprendre
C'est l'une des activités les plus appréciées par les voyageurs d'affaires qui peuvent ainsi se consacrer à des technologies ou des activités qu'ils n'auraient pas l'occasion de faire chez eux ou au bureau. La lecture -de brochures, livres techniques ou de la presse- est en tête des activités, notamment sur iPad, suivie de la musique. Mais bien d'autres enseignements sont ainsi accessibles dès que l'on dispose d'un peu de temps (au moins une heure, dans l'idéal). Avec la mise en place de l'E-Learning, il est évident que l'on peut aujourd'hui se lancer dans la découverte de nouvelles langues, dans le suivi d'un cours de cuisine ou pourquoi pas, dans l'apprentissage du poker, un jeu très à la mode en ce moment.
2) Découvrir sa prochaine destination.
Lorsque l'on voyage professionnellement, il est rarement question de faire du tourisme. Pas question de prendre du temps pour aller voir tel ou tel musée, telle ou telle architecture voire même aller à la rencontre du cœur d'une ville. Et pourtant, connaître la destination c'est un peu connaître ses interlocuteurs. Rien n'est plus plaisant que d'avoir une idée des lieux et notamment pouvoir citer un monument clé de la ville dans laquelle on arrive. Pour cela, rien de mieux qu'un guide de voyage, un DVD documentaire ou éventuellement un ouvrage plus complet sur la culture de la destination. C'est particulièrement vrai pour les pays asiatiques, aux us et coutumes complexes, qui déroutent parfois les voyageurs d'affaires. On peut également découvrir ainsi des destinations plus proches, européennes... voire même françaises.
3) Entraîner sa mémoire
A force d'utiliser des outils numériques et des systèmes qui conservent la plupart des informations dont on a besoin, la mémoire fonctionne de moins en moins, et se perd! Lorsque l'on a une petite demi-heure devant soi, pourquoi ne pas l'entraîner comme on le ferait pour une activité sportive? L'un des jeux les plus répandus consiste à observer fixement pendant 30 secondes un détail des lieux ou une personne présente proche de soi. Ensuite, essayez de retrouver les détails d'un visage, la finesse de l'architecture ou de l'objet regardé sans jeter à nouveau un coup d'œil sur ce qui vous a attiré le regard. Cet entraînement, qui peut parfois paraître ridicule, permet de conserver un bon niveau de détails et une finesse d'observation très appréciable lors des négociations commerciales. A noter que dans un aéroport, c'est l'occasion rêvé pour reconnaitre les avions. Boeing et Airbus cultivent bien des différences!
4) Le temps du shopping
C'est souvent considéré comme une des activités préférées de celles et ceux qui ont un peu de temps lors de leurs déplacements professionnels. D'autant plus qu'il ne s'agit pas forcément d'acheter mais de se tenir informé des nouveautés publiées, des produits à la mode ou - en Asie notamment - des tendances technologiques qui vont marquer les prochains mois. Dans ce cas, le shopping est plus visuel et sert de repère informatif. A consommer sans modération. Un conseil, faites aussi travailler votre mémoire en essayant de retenir les prix de la duty. De quoi "bluffer" vos collègues.
5) Le temps de faire la sieste
15 à 30 minutes de sommeil bien réparties peuvent régénérer un voyageur d'affaires fatigué. D'autant, et les aéroports font des efforts pour cela, que les voyageurs disposent très souvent de sièges ergonomiques spécialement adaptés à ce type d'activité. Mais attention, il ne faut pas oublier de mettre l'alarme de son portable pour ne pas dormir plus de la demi-heure préconisée: au-delà, le réveil est souvent difficile. Et gare aux pickpockets qui savent reconnaître un sommeil profond d'un simple assoupissement.
6) Regarder un film sur son ordinateur
Rien de plus classique que le cinéma à la demande sur son propre ordinateur portable. Classique, mais bien agréable surtout si l'on dispose d'un casque atténuateur de bruit qui permet de s'isoler le temps de la séance. Autre solution, acheter ou louer un DVD pour se tenir à jour des nouveautés cinéma et ne pas apparaître pour un dinosaure asocial, faute d'avoir suivi le programme vidéo dans l'avion.
7) Rechargez votre téléphone et votre ordinateur portable
C'est tout bête, mais encore faut-il y penser au bon moment, surtout lorsque l'on part pour un vol assez long en classe économique. La plupart des aéroports européens disposent aujourd'hui de prises électriques qui permettent de recharger son ordinateur, son téléphone ou sa tablette. Moins de 45 minutes pour faire le plein et permettre ensuite à son ordinateur portable de fonctionner pendant quelques heures à bord.
8) Mais passez donc au salon
Facile à dire… Et à faire ! De plus en plus de salons d'aéroports sont ouverts aux passagers en classe économique moyennant finances. Il faut compter entre 20 et 35 $ selon le salon. On peut s'y reposer, trouver la presse, boire un verre, éventuellement prendre une douche. Et pourquoi pas, disposer d'un ordinateur pour un dernier contrôle de ses mails. Les habitués vous diront que cet ensemble de services, achetés individuellement, sera souvent beaucoup plus cher que le prix demandé pour accéder aux lounges des aéroports.
9) Prier !
Tous les aumôniers, les imams ou les rabbins rattachés aux aéroports avouent que c'est à l'occasion d'une attente plus longue que d'habitude qu'ils croisent des voyageurs d'affaires venus se ressourcer quelques heures. Tous sont unanimes à dire qu'il ne s'agit pas là de faire du prosélytisme. Il leur faut écouter, conseiller et pourquoi pas guider dans la foi ceux qui sont venus chercher ici un réconfort religieux. La plupart des aéroports européens proposent des salles de prière qui souvent accueillent pendant la journée un prêtre ou tout autre officiant d'une autre religion.
10) S'occuper de soi.
Pas toujours facile de trouver du temps pour partir faire un tour chez le coiffeur, se refaire une manucure et même un spa ? Là encore, beaucoup d'aéroports ont parfaitement compris que le temps disponible pouvait être consacré à soi, à sa santé et à son bien-être. Nombreux sont ainsi les plates-formes aéroportuaires qui disposent d'établissements spécialisés, pour hommes et femmes, capables de redonner un look aux plus défraîchis des voyageurs d'affaires. Notez d'ailleurs que les tarifs sont souvent compétitifs par rapport à ceux pratiqués en ville.
