100 000€ requis contre Uber Pop

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Ce n'est pour l'heure qu'une réquisition pas une condamnation, mais manifestement la justice a entendu les taxis et les loueurs d'automobile qui demandent la condamnation d'Uber pour "pratique commerciale trompeuse" avec Uber Pop.

En parallèle de son offre de VTC, Uber a lancé début février à Paris une offre de covoiturage payant baptisée UberPop . Fin avril, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a demandé au procureur de la République d'engager des poursuites pour "pratiques commerciales trompeuses", et l'Union nationale des taxis (UNT) et la Chambre syndicale des loueurs d'automobiles (CSLA) se sont constituées partie civile. Au Tribunal correctionnel de Paris, ce mercredi 9 juillet, le parquet a requis une amende de 100 000 € à l'encontre de la filiale française de l'entreprise de VTC, et l'interdiction de la promotion du service pendant 5 ans en France. La justice estime que le covoiturage ne doit pas constituer un moyen de transport payant mais que le chauffeur doit seulement être indemnisé d'une partie des frais engagés.
L'avocat d'Uber souligne que l'offre UberPop ne s'adresset qu'à des conducteurs qui souhaitaient faire "une utilisation occasionnelle" de leur véhicule à cette fin. Côté chiffre, il a précisé à l'audience que le service avait généré, sur les mois de février et mars, 180 000 euros de courses, le montant moyen d'une course étant de 13 euros, pour un trajet moyen de 5 à 7 kilomètres
La décision a été mise en délibéré au 16 octobre prochain.