12 mesures pour des transports plus sûrs pour les voyageuses d’affaires

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Moins d'une femme sur deux se sent en sécurité dans les transports en commun et 100% des passagères y ont, au moins une fois dans leur vie, été victimes de remarques sexistes, de harcèlement ou d'agressions sexuelles (rapport du HCDfh). Le gouvernement a décidé de lancer un plan anti-harcèlement sexuel dans les transports en commun.

Les voyageuses d'affaires ne sont pas sereines dans les transports en commun. Les passagères sont souvent victimes de violences ou remarques sexistes. Le gouvernement propose 12 mesures pour régler ce problème, déjà évoqué à l'occasion de la journée de la femme en mars dernier.

Bernard Cazeneuve, Pascale Boistard et Alain Vidaliès, respectivement ministre de l’Intérieur et secrétaires d’État aux Droits des femmes et aux Transports, comptent notamment mettre en place des marches participatives. Des usagères visiteront des stations, des gares ou encore des rames pour indiquer les aménagements nécessaires pour rendre ces lieux plus sûrs, par le biais par exemple de nouveaux éclairages, de caméras de vidéosurveillance ou d'une présence humaine...

De plus, les numéros d'urgence 3117 pour la SNCF et 3249 pour la RATP seront mis en avant afin d'être mieux connus par les usagers. A la fin de l'année, les victimes ou les témoins d'une agression ou d'un harcèlement sexiste pourront avertir les centres de sécurité par un système d'alerte par SMS. La secrétaire d’État Pascale Boistard ajoute que des équipes travaillent également sur des applications de géolocalisation plus discrètes et plus efficaces.

En outre, le gouvernement souhaite instaurer les arrêts à la demande des femmes pour les bus de nuit. Les passagères pourront ainsi être déposées près de chez elles, même s'il n'y a pas d'arrêt. Ce dispositif , déjà en place au Canada, sera testé sur Nantes. Si l'expérience est concluante, le service sera généralisé dans l'Hexagone.

Autre mesure voulue: la suppression des images et publicité à caractère sexiste dans les gares et stations de métro. "On ne peut pas à la fois lutter contre le harcèlement sexiste et continuer à produire des images qui dégradent la femme et la font considérer comme un objet à disposition de tous", a estimé la secrétaire d’état au micro de RMC. En outre une campagne de sensibilisation sera lancée à l'automne. Elle rappellera entre autres que le harcèlement est puni par la loi