2 voyageurs d’affaires sur 3 téléphonent au volant !

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L’association Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE) a interrogé par l’intermédiaire de IFOP 400 dirigeants d’entreprises, et un échantillon de 1000 salariés d’entreprises publiques et privées appartenant aux secteurs de l’industrie, du BTP, du commerce et des services sur leur usage du téléphone au volant. Le sondage montre que deux salariés sur trois téléphonent au volant en déplacement professionnel.

2 voyageurs d'affaires sur 3 téléphonent au volant !
Pour les voyageurs d’affaires qui se déplacent beaucoup en voiture… leur véhicule devient un peu leur second bureau au point d’en oublier le code de la route. Caler des rendez-vous, discuter d’un projet avec un collègue ou répondre à un coup de fil du patron… 63 % des salariés reconnaissent passer ou recevoir des appels téléphoniques au volant dans le cadre de déplacements professionnels. L’information a été révélée par un sondage IFOP réalisé à la demande l'association Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE). Ainsi seulement 20 % des salariés conducteurs attendent systématiquement d’être à l’arrêt pour avoir une conversation téléphonique liée au travail. Un comportement qui s’explique peut-être par la méconnaissance du danger. En effet, 40 % des employeurs et salariés interrogés lors de l’étude ont déclaré que téléphoner en conduisant n'était pas plus dangereux que parler avec son passager en conduisant. De même, 67 % des patrons et 58 % des employés pensent que l’utilisation d’un kit mains libres réduit vraiment le risque et n’expose pas à des sanctions. Certains chefs d’entreprises voient même dans le smartphone un support à la conduite puisqu’ils sont 44 % à avoir répondu que passer ou recevoir des communications téléphoniques sur la route permettait de rester éveillé lors des longs trajets.
Le téléphone semble devenu un outil indispensable pour rester en contact avec son entreprise pendant les déplacements puisque la société (un service ou un responsable hiérarchique) est responsable d’au moins la moitié des appels passés ou reçus en voiture. Généralement, ce n’est pas le salarié qui est à l’origine du coup de fil dont la durée moyenne est de 1 à 5 minutes.
Les employeurs semblent méconnaître également le droit puisque 41 % d’entre eux considèrent que téléphoner en conduisant n'engage que le salarié. Pourtant, comme le précise la PSRE dans sa présentation, «La responsabilité de l’employeur peut être recherchée en cas d’accident causé par un salarié occupé à téléphoner en conduisant, surtout lorsque la conversation est établie avec le responsable hiérarchique ou les services de l’entreprise». Elle prévient également que si le kit mains libres et l’oreillette sont tolérés (par défaut) au niveau du Code de la Route, ils peuvent être dangereux sur la route. Ces appareils diminuent la vigilance des conducteurs qui, tout à leur conversation, sont moins attentifs à leur environnement.
Pour rappel : téléphoner au volant sans kit mains libres est puni par le code de la route d'une amende de 135 euros et d'un retrait de 3 points au permis de conduire.