5 bonnes résolutions pour les voyageurs d’affaires

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Alors que le climat européen des affaires est tendu, les voyageurs d'affaires risquent bien d'avoir à modifier leurs habitudes de voyages. Des déplacements plus rapides, plus précis et mieux organisés sont toujours appréciés dans les entreprises mais à la condition de ne pas jouer l'économie à tout prix, si elle doit mettre en danger le business. Puisque septembre est aussi le mois des "grandes résolutions", personnelles ou professionnelles, check-list pour préparer l'avenir.


1 - Une autre façon de voyager

5 bonnes résolutions pour les voyageurs d'affaires
A en croire les acheteurs, rares sont les voyageurs qui analysent leurs besoins en allant au delà de la simple logistique pour décortiquer les raisons profonds d'un déplacement. Pris par l'urgence, le besoin client ou les attentes commerciales, partir devient la seule visibilité du voyageur pour répondre aux problèmes naissants. "Il faut toujours rester prudent sur l'analyse instantanée des besoins ou des crises naissantes" commente Alain Joyet "C'est l'une des tâches les plus complexes à réaliser car elle souvent troublée par le temps. Aller vite empêche de mettre à plat cette grille de faisabilité qui va déterminer la meilleure action au meilleur moment. Parfois, on compte sur le relationnel humain pour gérer des difficultés techniques ou économiques. L'analyse passe toujours par trois questions essentielles :
- Qu'est ce que l'on attend de moi sur place ? Quelles solutions, quels problèmes dois je régler ?
- Quelle solution est la meilleure pour régler un problème ? Y aller ou analyser au bureau et répondre
aux problèmes rencontrés par mail, téléphone ou téléconférence ? Ai-je bien toutes les cartes en main avant de partir ?
- Quelle solution vais-je apporter. Pour être certain qu'elle va correspondre à ce qui est attendu, comment préparer téléphoniquement ce qui me permettra toujours de présenter les pistes de réflexion, de les valider et naturellement de les appliquer si elles sont retenues".
Pour les sociologues, on peut développer à l'infini ces grilles de faisabilité à condition d'être honnête dans l'analyse que l'on va en faire.

2 - Organiser méthodiquement son déplacement

C'est souvent ce qui manque le plus dans la préparation d'un déplacement complexe. La méthode, c'est à la fois le pire et le meilleur moyen de se "planter". Pour beaucoup de spécialistes, les process de mise en route d'un déplacement accepté sont plus complexes que ne le pensent les voyageurs. Indépendamment des outils concrets (du billet à l'hôtellerie), un voyage d'affaires se "rédige" sur le papier ou au moins dans sa tête. Outre les billets d'avion ou de train, la voiture et l'hôtel, il convient d'avoir en tête et mieux, sur papier, les contacts sur place (clients mais aussi éventuellement filiale) mais aussi les numéros 24/24 de l'agence de voyages. (voir nos 5 Conseils pour voyager dans les pays à risque)

3 - Penser à soi

Repartir tête baissée et foncer sans recul vers un travail prenant n'est pas la bonne solution pour engager une nouvelle année d'activité. Penser à soi, ce n'est pas seulement acheter le bon stylo ou changer de look, c'est aussi, et surtout, se poser les bonnes questions : comment m'adapter aux changements technologiques ? Faut-il partir plus tôt du bureau ? Comment se réserver des plages sans aucun travail ? Planifier des moments de recul (pas seulement dans l'avion !), utiliser les temps de déplacements, prendre le temps de la formation si longtemps repoussée, se mettre en veille sur son métier avec la presse pro (pas empilée mais effectivement lue,...). Sans oublier de mieux dormir et ne pas se réveiller stressé... Bref, un petit travail sur soi pour aborder sereinement les mois, difficiles, qui s'annoncent.

4 - Améliorer sa place dans l'entreprise

Evoquer une rentrée professionnelle, c'et aussi regarder, avec lucidité, derrière soi. Il faut le faire faute, sinon, de ne jamais pouvoir se situer avec précision dans l'entreprise. Les questions les plus classiques sont connues : suis je correctement payé ? Comment évoluer dans ma société ? Renégocier mon salaire ? Engager un programme de formation pour me perfectionner ? Bref, regarder autour de soi est essentiel. Mais regarder demande de l'honnêteté. Ne jamais se sous estimer mais ne jamais, non plus, surestimer ses capacités. Ce serait tout aussi dangereux.

5 - Préserver sa famille

Préserver sa vie de famille sans tomber dans la "bougeotte" permanente. Autant le dire, ce n'est pas facile. Pour ne pas perturber sa famille, il est bon d'anticiper ses voyages, les annoncer suffisamment tôt et expliquer qu'il se peut que des impondérables vous obligent à bouger sans que vous l'ayez anticipé. "Rien n'est pire qu'un père ou une mère absents", explique le pédopsychiatre Marcel Rufo qui a toujours précisé dans ses livres que le voyage ne doit pas perturber la famille mais s'intégrer dans le quotidien. "Il faut prendre en compte les demande de ses proches et expliquer le pourquoi et le comment d'un voyage", souligne Marcel Rufo. Pour d'autres spécialistes, anticiper c'est aussi ne pas déstabiliser son environnement et c'est surtout affirmer que le voyage est une composante de sa vie professionnelle. Pas toujours évident à faire passer, mais cela permet de mieux vivre le déplacement, sans culpabilité.

Marc Dandreau