6 technologies futuristes qui pourraient révolutionner le voyage d’affaires

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Alors que Barcelone vient de donner le ton de la technologie mobile lors du MWC, c’est au tour des étudiants de Stanford de réfléchir, comme chaque année, au futur de la technologie embarquée. Mais attention, il ne s’agit pas d’imaginer des projets surréalistes et irréalisables… Non, il leur suffit d’anticiper ou d’évoquer des technologies qui sont aujourd’hui en développement et devraient être réalité demain. Voici donc 6 pistes de travail qui pourraient aider à modifier l’approche du voyage d’affaires. Certaines sont proches de nous et d’autres encore dans les nimbes et le cerveau des futurs ingénieurs.


Piloter le bureau à la voix

Première étape, le développement des produits comme Siri ou ceux proposés sur Android qui ne sont que les prémices d’un système vocal totalement adapté à l’utilisateur et capables de piloter l’ensemble de ses activités, y compris les voyages. Au-delà de la simple interrogation vocale, c’est l’intelligence artificielle placée dans nos outils mobiles qui va bouleverser les déplacements professionnels. On pourra ainsi questionner son appareil sur la disponibilité d’une date et d’un jour pour un rendez-vous ou être informé en retour d’une incompatibilité du choix qui aura été faite. La voix sera également le mode utile pour réserver ses billets d’avion, avec des critères paramétrables à l’infini qui iront du prix le plus bas, à la durée porte-à-porte la plus courte voir même à la possibilité d’insérer des escales pour les voyages complexes.
Google, qui a déjà annoncé depuis quelques années que ses ingénieurs travaillaient sur le sujet, pourrait bien être la première entreprise à proposer le pilote vocal sur ses applications que ce soit pour le courrier électronique, la gestion de l’agenda voir même la recherche d’information en ligne. Associé à ces bases de données, l’outil Google pourra ainsi donner la meilleure offre aérienne pour un voyage ou, pourquoi pas, le meilleur hôtel d’affaires sur le lieu du déplacement.

La sécurité du voyageur pilotée par le téléphone

Construite à partir des données fournies par la police en temps réel, et captée via les réseaux de transmission sécurisée des forces de l’ordre, cette application permettra aux voyageurs de connaître les zones sensibles d’une destination afin de les éviter. Au-delà des quartiers dangereux, référencés par l’application et qui feront vibrer ou sonner le téléphone si l’on s’en rapproche, ce sont les manifestations, les aléas climatiques ou les problèmes politiques qui seront ainsi analysés et transmis en temps réel aux voyageurs via des signaux sonores différents selon l’intensité du risque. Chaque message donnera une solution concrète pour s’éloigner des zones dangereuses ainsi que les adresses « sûres » les plus proches pour se réfugier. C’est une jeune société israélienne qui développe actuellement cette application qui devrait être disponible d’ici cinq à huit ans.

Des outils automatiques pour gérer les dépenses

L’évolution constatée aujourd’hui autour de la gestion des notes de frais, et la simplification de l’ensemble de la chaîne, n’en est a priori qu’à ses débuts. L’utilisation du paiement sans contact pour de faibles sommes est le premier pas vers la gestion automatisée des notes de frais. Le simple fait d’entrer en contact avec un lecteur automatique permettra aux voyageurs de récupérer dès son arrivée au bureau, sur sa boîte mail, un récapitulatif complet et précis de la dépense qui a été effectuée. Facile alors d’établir une note de frais… Sans même intervenir sur le document qui se sera fabriqué automatiquement.
Mais au-delà, les cartes bancaires vont devenir intelligentes. Indépendamment de leur usage comme outil de paiement, elles enregistreront l’ensemble des transactions en temps réel pour les transmettre sur le Smartphone de l’utilisateur qui pourra ainsi, chaque soir ou à son retour, établir un récapitulatif complet de ses dépenses. Une petite dizaine d’applications serait en cours de développement autour de ce sujet.

Open booking, des API intelligentes

Permettre de réserver partout, au meilleur prix et quasi instantanément, voilà la promesse de l’open booking qui s’intéresse aux voyages d’affaires comme à l’acquisition de fournitures ou de tout autre achat indispensable à l’entreprise. Le choix se fera via des comparateurs intelligents (capables de limiter les effets du yield) et l’utilisateur pourra engager une dépense en fonction des autorisations de son compte logé ou de sa carte corporate. Une fois confirmé, l’achat fait l’objet d’un enregistrement dans les outils comptables de l’entreprise qui peuvent ainsi, en temps réel, suivre les dépenses engagées. Mieux, l’open booking « multi API » détermine si le choix réalisé est conforme avec la politique voyages de l'entreprise avant d’émettre les codes barre indispensables à l’embarquement, l’ouverture de la chambre d’hôtel ou de la porte de la voiture de location.
Via des marqueurs paramétrables, intégrés directement dans l’API, l’entreprise peut insérer des outils de validation, des systèmes de contrôle du prix déplacement ou une forme de ROI associé au dossier client concerné. Futuriste mais loin d’être irréaliste. Les premières plateformes d’open booking intelligent sont attendues fin 2015.

Optimiser les réseaux sociaux

Face au succès que rencontrent aujourd’hui les applications de messagerie instantanée dont le contenu s’efface au bout de quelques minutes, plusieurs applications légèrement identiques sont en train d’être conçues dans la Silicon Valley. La plus intéressante, permettra aux voyageurs de communiquer des éléments de leur voyage mais uniquement à leurs amis et partenaires. Directement codées par l’application, en toute transparence pour l’utilisateur, ces données ne seront alors accessibles qu’à tous ceux qui sont autorisés à les lire, y compris les contacts professionnels pour la confirmation d’un rendez-vous ou d’un déplacement. Ces applications, qui veulent faire oublier les derniers incidents sur le vol de données par la NSA, devraient être disponibles dès la fin 2016 avec un système de cryptage intégré extrêmement sophistiqué, paramétrable en fonction de son propre téléphone. Pas moins de 1967 milliards de combinaisons, modifiables toutes les semaines, serviraient à protéger les données transmises.

Des villes sans voiture mais facilement accessibles

Ce sera sans doute l’un des enjeux des prochaines années en matière de déplacements urbains. Quelle sera la première capitale à interdire le centre-ville aux voitures ? Sans doute Londres, prédisent les bookmakers anglais. Et pour s’en convaincre, voilà que les transports en commun surréalistes se développent. Du train en suspension constitué de multiples cabines pour quatre à six personnes, via le tramway sans chauffeur, les idées ne manquent pas. Si la voiture électrique connectée qui se conduit toute seule n’est qu’une variante de l’offre en cours de développement, ce sont les outils individuels qui attirent les concepteurs. Une variante du Segway qui offrira la possibilité d’être utilisable par tous. Le principe ? Pas de propriétaire défini mais des « engins » en libre-service pour aller d’un point à un autre. Ni abonnement, ni réservation.