A Paris, en vélo, on dépasse les autos !

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Depuis que le principe du toujours « plus vert » anime les esprits des pays riches, souvent à juste titre, on voit naître des initiatives qui font réfléchir. Du moins, qui ne sont pas forcément toujours très réfléchies. Prenons pour exemple les déplacements professionnels dans une grande ville. Chauffeurs pour les plus fortunés, taxis pour […]

Depuis que le principe du toujours « plus vert » anime les esprits des pays riches, souvent à juste titre, on voit naître des initiatives qui font réfléchir. Du moins, qui ne sont pas forcément toujours très réfléchies. Prenons pour exemple les déplacements professionnels dans une grande ville. Chauffeurs pour les plus fortunés, taxis pour les moins riches, métro ou bus pour les pauvres. Et bien, non. Il va falloir repenser tout cela. Une association américaine de voyageurs d’affaires veut imposer le vélo. Virenque de tous les pays, unissez-vous !
Entre le Velib et les quelques 50 initiatives urbaines de même nature autour de la petite reine, il est vrai que le vélo est omniprésent dans nos villes. De là à transformer un homme d’affaires en un coureur du tour de France, il y a des limites. Admettons la justesse écologique de l’idée. Et après ! Vous vous imaginez, suant et transpirant, précédé d’un léger fumet en entrant en salle de réunion, le cheveu défait et la pince de pantalon oubliée au bas du mollet. Nul doute que ca va un peu compliquer les négociations. Au pire on vous « file » une pièce. Au mieux on vous envoie dans le local des coursiers. Sale temps pour Monsieur le Président !
Et pourtant, dix chefs d’entreprise New Yorkais dont le dirigeant de Barnes et Noble font ce pari insensé de se déplacer, quand ils le pourront, en vélo. Coup de pub ou réelle sensibilisation ? A priori, quand la ville le facilite, ces courageux précurseurs « pensent qu’il ne s’agit que de préjugés à faire tomber et que le vélo est un excellent moyen pour se déplacer ». Pourquoi pas. Reste que dans cette liste de téméraires sportifs, il n’y a que des hommes. Ne vous énervez pas mesdames, je n’y suis pour rien. Et alors, où sont les femmes (comme dirait Patrick Juvet) ? Et bien, niet, elles refusent de se transformer en Jeannie Longo, on se demande pourquoi, et de se voir moulées dans de sympathiques shorts aux couleurs flashy.
Disons le, je trouve cette initiative un peu « too much ». Il ne faut pas confondre les univers. Le vélo c’est génial mais pour le boulot, rien ne vaut l’efficacité. Time is toujours money !

Marcel Lévy