ADP réclame une hausse de redevance de « l’inflation + 1,75% »

99

Dans un très long communiqué, ADP, qui a réuni son Conseil d'Administration ce 17 décembre 2014 propose de mettre en œuvre, lors du prochain Contrat de Régulation Économique (CRE) qui couvre la période 2016-2020, un ensemble de mesures au service de la compétitivité de la place de Paris et plus largement du secteur aérien.

Face aux difficultés du secteur aérien en Europe, aux mutations de ses principaux acteurs, à l'accentuation de la pression concurrentielle des aéroports européens et aux nouveaux comportements de consommation, Aéroports de Paris, veut participer à la croissance de l'activité aérienne en France.  Fondée sur une hypothèse de croissance du trafic de 2,5 % en moyenne par an, la proposition d'Aéroports de Paris s'articule autour d'un programme d'investissements de 3,1 milliards d'euros mettant l'accent sur l'optimisation, la maintenance et la mise en conformité des installations ainsi que sur la robustesse opérationnelle. Pour y faire face, ADP évoque "une compétitivité renforcée grâce à un effort  sans précédent de maîtrise des charges courantes du périmètre régulé  (croissance limitée à + 2,5 % , y compris  inflation , en moyenne  par an , dans un contexte d'augmentation de l'activité et des  surfaces)" et une "modération tarifaire" avec une proposition d'évolution tarifaire annuelle "de IPC 4 + 1,75 %", autrement dit un calcul "inflation +1,75%" dont l'entreprise précise qu'elle tendra "vers IPC +1,85% par an  hors  effet favorable  lié à l'exonération de la  taxe de l'aviation civile  pour l es passagers en correspondance prévue par  le projet de  loi de finances rectificative 2014 en cours de discussion".  Exactement ce à quoi Air France annonce déjà vouloir s'opposer.
 
ADP s'engage à travailler à la conquête du trafic, en particulier international et en correspondance, grâce notamment à la refonte de la politique tarifaire et à une plus grande qualité de service et d'une compétitivité renforcée grâce à un effort sans précédent de maîtrise des charges.
 
Concernant l'évolution du trafic passagers sur la période 2016-2020, Aéroports de Paris affirme que sa proposition "tient compte des perspectives de croissance économique modérée de la zone euro ainsi que des perspectives de croissance des zones de destination, plus dynamiques que celles de la zone euro notamment sur les faisceaux long-courrier". ADP a donc retenu une hypothèse de croissance du trafic "passagers" de 2,5 % en moyenne par an pour les 5 ans à venir.
 
L'entreprise affiche sa volonté d'"accompagner les compagnies aériennes dans leur recherche d'amélioration de l'efficience opérationnelle" et assure qu'elle veillera à l'amélioration des accès routiers aux aéroports et les travaux préparatoires à l'accueil du CDG express.
 
Cette conquête du trafic, en particulier international et en correspondance, va s'appuyer sur la refonte de la politique tarifaire qui verra diminuer le poids des redevances assises sur le nombre de passagers afin d'améliorer la compétitivité du trafic intercontinental, d'autre part, à exonérer le stationnement de nuit pour favoriser l'implantation à Paris d'avions bases et enfin, à rendre plus lisible la grille tarifaire.

Le communiqué complet d'ADP en cliquant ici