AS Voyage veut devenir un autre grand nom du business travel

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En réunissant ses forces de vente «affaires» à Essaouira, au Maroc, AS Voyages se lance dans une vaste opération de Team Building pour des vendeurs souvent frileux face aux grands noms de cette filière spécialisée. Et pourtant: le premier constat des quatre jours de travail qui viennent de se dérouler du 19 au 22 mai, c'est bien que le réseau affaire d’AS voyages - né de la fusion des réseaux volontaires Afat et Selectour - constitue le troisième acteur du marché derrière American Express et Carlson Wagonlit Travel.

AS Voyage veut devenir un autre grand nom du business travel
Si l'on devait traduire en chiffres AS voyages, il faudrait retenir que la part du Business Travel dans l'activité global du réseau pèse aujourd'hui plus de 50 % de son chiffre d'affaires avec environ 50 000 sociétés en compte. «Nous avons un CA dans le business Travel qui est de l’ordre de 1,5 milliards d’Euros», explique Philippe Quillien, en charge de cette activité au sein du réseau, «La force de notre savoir faire se résume en un mot : la proximité. Mais au delà, notre force réside dans notre capacité à aider les agences de voyages à répondre aux besoins de leurs clients». Ni triomphalisme hâtif, ni lauriers trop rapidement tressés, AS reconnaît qu’il y a encore du chemin à parcourir et pour mesurer le travail qui reste à faire, c’est à Yann le Goff, Directeur des Achats Hors Production chez Sidel, qu’a été confié le soin d’expliquer et de détailler les grandes mutations à venir. «Il faut analyser, comprendre et... répondre», a expliqué en substance ce spécialiste, très applaudi par des commerciaux à l’affut des trucs et astuces d’un métier aux contours si différents selon la taille de l’entreprise et la région d’origine. «Le rôle d’un réseau d’agences de voyages de proximité n’est pas d’être peureux et inquiet face à des mastodontes», souligne François Xavier De Bouard, co Président d’AS Voyages, «Nous nous devons d’aller de l’avant et cultiver nos différences, seules capables d’enrichir notre réponse aux clients».
Il reste que le positionnement du réseau devra être précisé. Si les contours sont désormais bien tracés, il va falloir désormais entrer dans le détail des attentes clairement manifestées par les PME/PMI comme les grands comptes. Le reporting, la mise en place d’un SBT Light avec KDS et le développement d’un portail internet pour les petites structures sont des pistes de travail évoqués. Et, la formation, maillon essentielle du Business Travel, est devenue une obligation clairement rappelée par Loïc Planche, l’un des deux élus en charge du Voyage d’Affaires au sein d’AS Voyages.

Le poids d’une salle des marchés

Véritable point d’orgue de la rencontre, le point sur les activités de la "salle des marchés" créée en janvier dernier permet de prendre la mesure du chemin accompli dans la maîtrise des coûts et des demandes des clients. La mission de ce service, rapatrié de l’ancien G4 et qui s’appuie à l’origine sur les tarifs négociés du partenaire Amex, est de mettre au service des adhérents ses compétences en tarification et veille tarifaire. Autant dire que les premiers chiffres sont positifs : entre janvier et mars, les demandes (appels ou e-mails) ont augmenté de 58% et le travail sur des tarifications complexes a déjà permis de générer 314 157 € d’économie pour les clients (pour 126 dossiers traités) soit 53% d’économie en moyenne sur l’ensemble de ces dossiers. Pour Jean-Jacques Bessières, l’autre élu en charge du BT et à l’origine de la création de cette "salle des marchés", il faut aussi apprendre à utiliser cet outil pour ne pas le surcharger d’appels inutiles. Là aussi, la diffusion du savoir est essentielle pour ne pas dire primordiale.