Abu Dhabi pour incentive ?

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La capitale des Emirats Arabes Unis a organisé cette semaine le GIBTM, un salon spécialisé voyage d’affaires et incentive du Golfe. Une démonstration de son savoir-faire en la matière.

Quand on pense Golfe et Incentive, c’est habituellement et immédiatement l’image de Dubaï qui s’installe dans les esprits. Mais Abu Dhabi veut s’imposer comme une alternative et, à grands renforts d’aménagements d’infrastructures et d’implantations hôtelières, commence à s’inscrire dans les carnets de commande des entreprises et des agences incentives. Ses atouts : le transport aérien, puisque sa compagnie Etihad dessert activement la destination, et un territoire infiniment plus grand que celui de Dubaï, ce qui laisse des perspectives de développement autres que l’extraordinaire et le « toujours plus» sur lequel l’autre Emirat a bâti sa réputation. Un Banyan Treee est en voie d’achèvement, un Shangri-La a déjà ouvert ses portes, le Royal Méridien et l’Intercontinental ont été restructurés et l’Emirates Palace reste une référence hôtelière incontournable sur place. D’autres projets hôteliers sont en cours. Côté activités, la mer et le désert ouvrent bien des possibilités qui commencent à s’aligner sur ce que peut proposer Dubaï, d’autant que les principales agences réceptives sont originaire de chez le voisin qui n’est qu’à 1h30 de route.
Pas moins de 250 entreprises ont donc fait le déplacement d’Abu Dhabi (GIBTM, Gulf Incentive Business Travel and Meeting Exhibition, organisé par Reed du 8 au 10 avril) pour environ 1000 visiteurs, et le salon essaie, avec sa deuxième édition, de s’imposer non pas comme un show de la destination d’Abu Dhabi mais bien comme un rendez-vous du Golfe et au delà. L’Argentine, la Thaïlande, l’Egypte, la Malaisie ou la Tunisie par exemple étaient au côté de la Maison de la France pour faire valoir chacun leurs atouts. Le salon est donc en pleine dualité : Abu Dhabi comme destination mais aussi comme point de rendez-vous du Moyen Orient. Toute son ambiguïté.

Annie Fave